Maciej Meller – Zenith

Maciej Meller – Zenith

Chroniques 20 Octobre 2020
Maciej MellerZenith ou un premier disque inattendu.

Bienvenue à toi amoureux ou amoureuse de Riverside ou simple amateur de Rock Progressif ! Aujourd’hui nous allons parler du premier album solo de Maciej Meller sorti le 18 septembre 2020 chez Ambient Media House. Ce projet tout frais, dont le chant semble être né à la fin d’année 2019, fut enregistré plus tôt dans l’année entre janvier et juillet. Un projet entremêlé donc avec les différentes tournées de Riverside dont Maciej Meller est officiellement le guitariste depuis la création de Wasteland.


Bien que Zenith se présente comme un album solo, Maciej Meller s’est accompagné de plusieurs compatriotes. On pourra donc citer : Robert Szydło à la basse ainsi qu’au mix et mastering, Łukasz Sobolak à la batterie, Łukasz Damrych aux claviers et Krzysztof Borek au chant ; Maciej Meller quant à lui jouera de la guitare et de la mandoline. C’est d’ailleurs la guitare qui commencera la quasi totalité des morceaux car elle est la ligne directrice des différentes compositions. Mais soyez rassurés, Zenith n’est pas un album illustrant une quelconque supériorité technique du guitariste mais « huit morceaux aux belles mélodies et couleurs de claviers ainsi que les pulsations de la section rythmique ».

On découvrira ainsi un disque de Rock Progressif tout à fait classique dans son format avec deux des huit titres avoisinant les neuf minutes. On pourra d’ailleurs trouver une similarité vocale entre Krzysztof Borek et Simons Collins dans son projet Sound of Contact. Une brise de nostalgie ou une pure illusion de mon esprit qui permet de sombrer d’autant plus facilement dans ce paisible univers.

En effet, Krzysztof a voulu en faire un album concept qui plane autour d’un homme qui serait « à la moitié de son voyage sur Terre avec tous ces souvenirs laissés derrière lui, mais aussi les pensées et les peurs de ce que vont lui réserver l’avenir ». On retrouve donc une ambiance assez posée et aérienne tout au long de ce périple musical qui se repose sur des claviers souvent en trame de fond qui donnent ainsi du corps aux mélodies.

Maciej Meller laisse ici les sombres mélodies qu’il avait pu jouer dans certains morceaux de Wasteland et adopte un côté bien plus aérien voisin de son ancien groupe Quidam ou du Genesis des débuts, ce qui augmente mes doutes sur le choix de Krzysztof au chant; heureuse coïncidence ou choix parfaitement voulu, je ne saurais le dire… En tout cas Maciej nous livre un album très mélodieux, proche peut-être du Rock Atmosphérique, qui se dévore très facilement et n’offre aucun morceau de trop.
Bien que Zenith soit son projet solo, Maciej n’est pas le seul maître aux commandes car Mariusz Duda, bassiste, chanteur et compositeur de Riverside, a participé à l’écriture d’une des chansons nommée Trip. Un ami de Maciej qu’on avait déjà pu entendre sur le trio de Rock sobrement intitulé Meller Gołyźniak Duda avec la sortie en 2016 de Breaking Habits ou bien plus particulièrement sur Wasteland, le dernier opus de Riverside sorti en 2018. Trip est d’ailleurs une chanson où Krzysztof compare la vie à un match de foot où les premières quarante-cinq minutes (années) sont maintenant derrière lui et donc se demande comment il jouera la seconde mi-temps.


Maciej Meller nous offre donc en cette fin d’année un bel album avec Zenith. Un album que l’on aime savourer tranquillement pour bercer notre journée. Bizarrement je n’attendais vraiment rien de particulier de ce disque de prime abord mais son écoute m’a très vite fait comprendre que c’était encore mieux, car de cette manière j'ai pu l'apprécier sans aucun a priori. Zenith est un voyage tranquille que l’on prend plaisir à suivre et à vivre. En tout cas, ce disque constitue pour l’instant la surprise la plus agréable de cette année qui m’ait été donnée de découvrir.

A propos de Gauvain

Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.