Hellfest - Jour 2

Hellfest - Jour 2

Live Reports 23 Juin 2019
Après une première journée riche en Black Metal, la deuxième journée s'annonce plus sous le signe du Death pour ma part

On débute avec Wolfheart, premier groupe de ma journée, importé directement de Finlande. Pour son premier passage au Hellfest, le groupe de Tuomas Saukonnen a présenté un Death mélodique plutôt accessible sans pour autant tomber dans le prosélytisme. Sans grande surprise, la musique a plu au public qui lui a bien rendu pour ce début de journée

Pendant ce temps, Whitechapel a occupé la Mainstage avec son Deathcore solide. Les riffs lourds ainsi que le soleil de plomb ont formé une atmosphère très lourde, d'où quelques difficultés du groupe à mobiliser le public

Mantar a souffert du même problème car bien que la Valley était pleine pour ce Black/Hardcore poisseux, le public n'a pas été à la hauteur de ce qu’on attend pour Mantar. Il n'a pas été inerte, loin de là, mais les shows des Allemands sont bien souvent des moments chaotiques qui servent d'exutoire au public – alors que la Valley est plus ou moins restée en place jusqu’à la fin de ce show. 

Archspire a réussi à remonter un peu la pente avec son Death technique réalisé avec brio. Entrecoupés de « Fuck Manowar » et d'applaudissements à une main encouragés par le chanteur, le groupe a bien défendu ses compositions véloces (jusqu'au chanteur au flow impressionnant). A l'heure où le soleil tapait sur la tête des festivaliers, Archspire a réussi à la faire se redresser en dégourdissant quelques nuques. 

Sur leur lancée, Carach Angren a réussi un show magistral qui a mis du baume au cœur. Corpse paint, décor de scène, accessoires… Le groupe avait mis en place un décorum de qualité pour créer une atmosphère Black Metal. L’efficacité des compositions ainsi que le show assuré grâce à des plateformes élévatrices et un mannequin ensanglanté ont fait de ce concert un véritable spectacle qui force l’admiration. 

Dans un registre plus classique mais tout aussi efficace, l'Altar a ensuite été occupé par Moonspell. Les Portugais ont bien montré qu'ils n’ont pas acquis leur renom pour rien : les compositions grandioses menées de main de maître par le charismatique Fernando Ribeiro ont galvanisé un public bouillant pour une ambiance digne de la Mainstage. 

La soirée a été entamée par The Ocean et son Metal progressif lourd. Sans grande surprise le public s'est pressé dans la Valley pour un show correct, sans grande spécificité sinon un son équilibré et puissant qui a rendu honneur à la puissance des compositions. 

On enchaine avec un autre groupe très apprécié : Dark Tranquility. Malgré un problème de matériel les forçant a jouer sur celui de Moonspell, les piliers du Death mélodique ont assuré un concert de qualité. Les compositions prenantes sans être trop lourdes et la réactivité du public n'avaient rien à envier à la concurrence de ZZ Top

Toujours dans un registre mélodique, les Anglais de Cradle of Filth sont venus assurer le dernier show du Temple. Leur Black à haute tendance lyrique a lui aussi su toucher les festivaliers et clôturer en beauté cette belle scène. 

La fin de l'Altar a été assurée par les Suédois de Bloodbath et leur Death agressif. Avec un public déjà acquis a sa cause, le groupe a offert une prestation honorable et honorée, soutenue par un beau jeu de lumière rapides rougeoyantes qui entraient parfaitement dans l’esthétique du groupe. 

Enfin pour clôturer cette soirée c'est à Architects qu’à été assignée la lourde tâche de passer après Kiss. Menés par un Sam Carter explosif, les Anglais ont proposé un Metalcore intense et mélodique qui seyait parfaitement à cette nuit fraîche. Les écrans géants ont apporté une touche cinématographique au show alors que le son était quant à lui excellent. Parfait pour retranscrire le chant déchirant du chanteur et les mélodies mélancoliques, le système sonore a retranscrit à la perfection le Metalcore inspiré et émouvant de ce concert merveilleux que celui d'Architects.

Photo d'Architects fournie gracieusement par le précieux Quentin. 

A propos de Baptiste

Être ou ne pas être trve ? Baptiste vous en parlera, des jours et des jours. Jusqu'à ce que vous en mourriez d'ennui. C'est une mort lente... Lente et douloureuse... Mais c'est ce qu'aime Baptiste ! L'effet est fortement réduit face à une population de blackeux.