Zwielicht - The Aphotic Embrace
Chroniques
5 Septembre 2024
Zwielicht c’est un quintet allemand de Black Metal. Le fait qu’ils soient cinq n’est pas anodin, puisque la présence de deux guitares est au cœur de toutes leurs compositions. Les morceaux sont systématiquement joués à deux guitares, qui sont souvent harmonisées afin de donner plus d’ampleur au riff et PUTAIN QU’EST-CE QUE ÇA RIFFE (« Stench of Rotten Deities »). S’ils ont mis dix ans à sortir The Aphotic Embrace, c’est pas pour rien : les riffs sont hyper efficaces, les morceaux ne déçoivent quasiment jamais. Quand les guitares ne sont pas ensemble, le groupe s’en sert pour faire de la disharmonie avec une guitare qui continue le riff tandis que l’autre fait une mélodie en arpèges aigus (« The Fallen Abbey »), un grand classique du Black Metal.
L’autre avantage d’être cinq, c’est qu’en plus d’avoir un chanteur, le bassiste et le batteur peuvent faire office de chœurs. Entre ça et la présence de guest sur l’album, le chant n’est jamais terne. Il profite à la fois d’une bonne tessiture mais aussi d’une différence de timbres et de voix, avec parfois des voix claires comme les chœurs qu’on entend en début d’album mais aussi d’une voix parlée qui permet de mettre en avant des passages précis.
Outre l’efficacité interne des morceaux, l’album est plutôt équilibré avec un premier morceau instrumental typé « ritualiste » pour nous initier et poser l’atmosphère de l’album, la présence d’un morceau instrumental de transition (« Transcendantal Salvation ») permet de marquer une césure nette entre les morceaux et qu’on ne les confonde pas. Et même au sein des morceaux, quelques samples permettent d’instaurer une ambiance qui crée du contraste avec la musique ouvertement agressive.
Le mixage est lui aussi très bon, tous les instruments sont clairement audibles, même la basse qui ne se mélange pas aux guitares. En somme, c’est un Black Metal assez traditionnel mais très bien réussi, et remixé à la sauce moderne pour enlever les parasites acoustiques.
A propos de Baptiste
Être ou ne pas être trve ? Baptiste vous en parlera, des jours et des jours. Jusqu'à ce que vous en mourriez d'ennui. C'est une mort lente... Lente et douloureuse... Mais c'est ce qu'aime Baptiste ! L'effet est fortement réduit face à une population de blackeux.