Vanta - Kollapsar

Vanta - Kollapsar

Chroniques 29 Août 2024

Décidément, encore un quintet de Black Metal allemand, toujours les mêmes ! Cela étant, cette fois-ci, on n’est plus dans le Black Metal classique de Zwielicht mais dans une musique à cheval entre le Black Metal progressif et le Post-Black Metal.

Pourquoi Post-Black Metal ? Parce que l’album est sans aucun doute un album d’atmosphère. Cela ne veut pas dire qu’il est mièvre ou lisse, mais simplement que la force de l’album ne réside pas tant dans ses riffs que dans la composition et les ambiances qu’elle cherche à développer.

Pourquoi Black Metal progressif ? Tout d’abord, l’album va mêler plusieurs instruments que l’on veut assez rarement dans le Black Metal, à savoir du saxophone ou du clavier (« Angst ») mais surtout les compositions pourraient nous rappeler les compositions de Prog’ moderne avec des guitares assez graves, des signatures asymétriques, du palm mute (« Verendung »), et divers éléments du Metalcore.

Ça n’en fait pas un album de « Black-Core » pour autant, Vanta reste résolument un groupe de Black Metal : la voix de Marco Lieser est un guttural médium très classique – bien qu’elle soit souvent accompagnée –, et les morceaux ne vont pas chercher l’agressivité bête et méchante. On trouvera bien plus souvent des morceaux midtempos avec d’abord une annonce du thème dès le début du morceau puis son travail tout au long de ce dernier.

Cela demande un temps long, mais encore une fois Vanta n’est pas un groupe qui cherche l’efficacité mais un groupe qui va procéder couche par couche, étape par étape, pour générer une atmosphère voilée, pas ouvertement malsaine mais suffisamment inquiétante. Cette forme d’écriture demande souvent une grande maturité musicale, car il faut harmoniser les parties entre elles, trouver des liaisons viables, réussir à retravailler un thème que l’on a pourtant déjà travaillé, etc. Il est donc surprenant que Kollapsar soit le premier album du groupe tant il est réussi. Les morceaux sont fins, le mixage est nickel et l’album est cohérent de bout en bout.

A propos de Baptiste

Être ou ne pas être trve ? Baptiste vous en parlera, des jours et des jours. Jusqu'à ce que vous en mourriez d'ennui. C'est une mort lente... Lente et douloureuse... Mais c'est ce qu'aime Baptiste ! L'effet est fortement réduit face à une population de blackeux.