Knotfest - Review

Knotfest - Review

Live Reports 21 Juin 2019
Le Knotfest ayant commencé un peu tard pour moi, je ne pourrai parler que des trois groupes principaux: Amon Amarth, Sabaton et Slipknot

Je ne suis pas un grand fan d'Amon Amarth, je connais vaguement leurs thèmes vikings et folkloriques tirés de Tolkien, mais rien plus. Quoi qu'il en soit, c'est un groupe qui plaît et qui attire: le public était là pour leur performance sur les terres ligériennes 
Mais quelle performance... Là où le groupe peut faire preuve d'intensité et d'efficacité, on a eu droit à un set mou et assez rébarbatif de la part des Suédois. Alors certes, c'est également de la faute du public aussi réactif qu'un pangolin sous mescaline mais le chanteur n'a vraiment pas su récupérer la chute: entre les clichés vikings et les gutturales à peine criées le résultat est en demi-teinte - dommage pour un groupe habituellement si encensé. 

Sur leur suite, Slipknot a clairement fait l'inverse. Bien que le son ait parfois été confus, les Américains ont montré qu'ils sont encore les rois incontestés de leur festival. 
Bien que Corey Taylor ait légèrement perdu en tessiture dans les aigus, il a toujours autant de coffre et tient très bien les growls. Mais sa principale qualité est d'être un frontman à toute épreuve, tissant un lien amical avec le public tout en débordant d'un charisme assourdissant. Ajoutez à cela une setlist très pêchue, une très bonne occupation de la scène et un décor numérique réussi et vous avez là un vrai show digne de Slipknot que je ne suis pas prêt d'oublier 

Et pour finir, retour en Suède avec Sabaton
Le groupe de Power Metal a su briller face à ses compatriotes grâce à des compositions magistrales et une bien meilleure présence de scène. 
Les apports vidéos étaient parfois un peu faiblards mais Sabaton a surtout tiré son épingle du jeu par son authenticité. 
La batterie encastrée dans un tank, le sourire quasi-permanent de Joakim Brodén, le contact chaleureux avec le public, les démonstrations légères de technicité et l'apport d'un chœur d'une vingtaine d'hommes costumés en généraux de la Grande Guerre ont montré qu'il n'y a pas besoin de tartiner son manche ou de pyrotechnie kamikaze pour acquérir l'amour du public - juste d'affirmer sainement son identité et de respecter les festivaliers. 

Merci à Quentin pour sa photo qu'il me laisse gracieusement utiliser. 

A propos de Baptiste

Être ou ne pas être trve ? Baptiste vous en parlera, des jours et des jours. Jusqu'à ce que vous en mourriez d'ennui. C'est une mort lente... Lente et douloureuse... Mais c'est ce qu'aime Baptiste ! L'effet est fortement réduit face à une population de blackeux.