Leprous - Malina

Leprous - Malina

Chroniques 22 Mai 2018

Bonjour à vous fans de Rock Progressif ! Aujourd’hui laissez-moi vous conter ma rencontre avec Malina de Leprous, album sorti en 2017 chez InsideOut. Bien que sorti il y a un peu moins d’un an, ce n’est que récemment que je me suis laissé tenter par ce disque. Et de ce point de vue là je ne peux que remercier Spotify pour me l’avoir recommandé !

Leprous a une histoire bien particulière, un groupe particulièrement excellent avec un chanteur à la voix exquise mais dont la plupart des morceaux comptaient des parties chantées avec du growl. Chose qui me rebutait inlassablement et qui m’empêchait à chaque fois de sombrer dans leur musique. Ce n’est qu’en écoutant par hasard leur dernier album que je me rendis compte qu’elles avaient toutes disparues ! Enfin, je pouvais me lancer dans l’aventure !


La première chose que l’on remarque est que cet album est bien plus paisible que leurs précédents, donc si vous êtes un fan de longue date il se peut que vous ayez du mal à vous y retrouver. Un peu comme quand Opeth, suite à la rencontre entre Steven Wilson et Mikael Åkerfeldt, passa du Death Metal Progressif au Rock Progressif avec Delivrance (2002) et le sublime Damnation(2003). Un virement beaucoup moins impressionnant dans notre cas, qu’on se rassure !

Bref, Malina est un bijou ! Un album mélancolique où la mélodie ne sert que (et encore je la dénigre) de faire-valoir à la sublime voix d’Einar Solberg. En effet, les norvégiens sombrent beaucoup plus dans du Rock Expérimental ou du Rock Atmosphérique avec quelques chœurs et orchestrations. D’ailleurs il est là mon point d’ancrage : Bonneville (le premier morceau) où l’intro de guitare m’a tout de suite fait penser à Plini (guitariste de Rock Progressif au One-Man-Band du même nom) et où le chant m’a véritablement mis une claque. On est devant un chant tout bonnement divin et d’une douceur inattendue; encore plus que celui de Jim Grey de Caligula’s Horse. Si son chant pouvait se manger, il serait sans nul doute une bonne cuillère de miel fondant dans la bouche (paye tes analogies culinaires). Mais il est vrai que le chant paraît presque hypnotique et ce n’est pas pour rien que je suis tombé complètement amoureux de cet album. Notre amour pouvant se vivre enfin en plein jour loin du guttural ou du scream, les écoutes se multiplièrent très vites…

Bon, musicalement on peut être un peu loin des expérimentations rythmiques d’antan mais il suffit juste d’écouter quelques chansons comme Captive ou Coma pour se rendre compte qu’ils n’ont rien perdu de leur superbe, Illuminate pourrait même vous faire penser à du Haken et le Djent y est même présent dans l’intro de la délicieuse Mirage. Particularité que vous avez peut-être remarqué d’ailleurs, tous les titres sont essentiellement composés que d’un mot (sauf trois à vrai dire).

Ainsi, le quintet nous livre une musique souvent envoûtante, parfois un brin énergique, mais il est vrai que l’album travaillera beaucoup sur les atmosphères et notamment les orchestrations. Pour vous donner une idée le groupe est resté quatre fois plus longtemps en studio qu’à l’accoutumée ! Vous pourrez donc écouter Malina ou The Last Milestone {(la dernière si l’on ne compte pas le titre bonus Root (non disponible sur les plateformes en streaming)} qui se mêlent sans aucun souci à un Opéra : entre la voix très haute dans les aigues de Solberg et la musique d’orchestre qui va avec. Un moment surprenant qui fis monter en flèche mon amour pour cet album. Mention particulière à The Last Milestone où les frissons sont garantis juste à l’écoute du chant… Morceau à écouter sans modération.

 

D’ailleurs, dans tout ça je ne vous ai toujours pas parlé des refrains. Malgré la beauté du chant, je n’ai toujours pas pris le temps de vous expliquer la magie de ces derniers ! Car si j’ai pu vous dire que Bonneville fut mon point d’ancrage, From The Flame et Illuminate furent la consécration. Avec leurs refrains parfaitement entêtants il m’était dur de passer à côté. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui me poussèrent à chaque fois de revenir vers Malina, un disque envoûtant qui n’a de cesse de m’étonner.

J’avais d’ailleurs presque oublié ce que ça faisait de tomber amoureux d’un album ! Merci Leprous !

 

20/20

A propos de Gauvain

Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.