Disconnected - White Colossus

Disconnected - White Colossus

Chroniques 12 Mai 2018

Bonjour aux amateurs de Metal moderne, aujourd’hui on va parler du nouveau projet Djent français Disconnected. Le quintet a sorti son tout premier album White Colossus fin mars chez Apathia Records. Le projet s’articule autour de deux hommes : le compositeur et guitariste Adrian Martinot et le chanteur Ivan Pavlakovic, respectivement connu pour leur travail dans Melted Space (Metal Opera) et Heavy Duty (In Your Face Metal).

Ainsi, pas besoin de réfléchir longtemps pour se dire que le projet est sérieux et la première écoute sera bien là pour appuyer ce constat. Dès les premières minutes, les riffs acérés et puissants s’enchaînent sur un guttural particulièrement à propos. Et les refrains entêtants en clean subliment encore plus chacun des morceaux. Une petite pensée nous vient pour le Metalcore qui reprend ses codes, mais ce style ne sera qu’effleuré. Ici on s’amuse à mélanger samples ambiants, refrains lumineux, couplets et riffs percutants. Car le Metal Progressif semble être une part importante de leur ADN.

Les morceaux s’enchaînant, on est très vite tenté de croire que le groupe se cantonnera à ces traits précis, eh bien ce n’est pas tout à fait faux. Le groupe en a en effet fait sa ligne directrice, même si le style musical des morceaux varie très souvent entre plusieurs sous genre du Metal et du Rock (Stoner, Djent, Prog, Hard Rock, Ambient, …). Eh oui l’Ambiant en plus d’être présent dans les samples se verra le privilège d’être à la base de deux morceaux : le très progressif Wounded Heart, avec même un couplet presque rappé proche du Nu et le planant Feodora avec un chant pourtant simple mais envoutant.

Mention particulière à ce dernier qui est l’OVNI complet de cet album : un morceau très paisible à la sauce Muse (actuel) avec uniquement du chant clair.  Un titre en mi-parcours, placé là comme une pause ou comme un nouveau départ qui saura vous troubler par son côté rafraichissant. Une fois que vous tomberez dessus, vous serez véritablement assailli par une multitude de questions sur la seconde partie de l’album qui s’annonce. Malheureusement mes attentes ont été un peu refroidies car le groupe retombe dans le même style de composition entendue précédemment. Il est vrai qu’on pouvait s’attendre à un vent nouveau après cette prise de risque; mais bon si vous avez accroché au premier acte, le second est tout aussi bon.

Ce qui est aussi impressionnant est que malgré des morceaux aux codes similaires (sauf l’exception Feaodora), presque tous sauront se démarquer par des intros enchanteresses (quand il y en a) : la paisible de Wounded Heart, le mix extravagant de Blame Shifter, l’oriental de For All Our Sakes (qui pourrait nous rappeler un bon Myrath),… Bref, longues ou brèves elles sauront donner un univers très particulier à chacun des titres de l’album.

Si vous n’êtes toujours pas convaincu sachez que le groupe revendique Alter Bridge, Gojira et Deftones comme ses influences majeures et qu’on les compare avec Hacride (Metal Progressif ; le guitariste et le batteur sont les musiciens Live de Carpenter Brut) !

 

Le problème, avec de tel groupe, est que le studio peut paraître bien plat par rapport au Live qui semble tout de suite plus énergique et vivant. Donc si vous avez l’opportunité de les croiser, foncez !

Malheureusement, il est vrai que Disconnected ne vous apportera rien de plus qu’un un mal de nuque si vous êtes allergiques aux groupes étiquetés « Metal Moderne ».

16/20

A propos de Gauvain

Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.