Primaevus c’est un projet indien, situé à l’Est de l’Himalaya, de Neo-folk. Ce n’est pas surprenant que ce genre, qui laisse la part belle à la mystique, soit privilégié par des musiciens venus de territoires où la nature reste largement hostile et imposante.

Le cœur des morceaux va être des mélodies à la guitare, souvent assez simples, qui vont être jouées en boucle. Les paroles, elles, alternent entre une voix parlée et profonde, sur fond d’extraits d’ambiance et un chant médium grave assez sobre. Car le Neo-Folk c’est avant tout un appel à la simplicité. Les mélodies traditionnelles dont le Neo-Folk s’inspire et cherche à recréer ne doivent pas être alambiquées : elles doivent être simples à faire, simples à comprendre, simples à rejouer, pour que le peuple visé se les approprie.

Cela n’empêche pas quelques petites variations, comme la présence de flûtes sur « Tainted Within » ou de percussions sur « Into the Abyss », et même les guitares peuvent alterner entre de la mandoline, de la guitare folk ou électrique, mais toujours avec des rythmiques simples. Soutenues par un orgue ou accompagnées de poèmes, il faut noter la tendresse de ces mélodies qui ne sont jamais agressives, toujours douces, pour un groupe qui semble reconnecter à la fois à ses origines et aux autres.

Malgré le nom qui pourrait donner l’impression que la musique va être agressive, il n’en est donc rien. Pourtant, les musiciens connaissent bien le Black Metal et le lien entre les deux genres a largement été fait (coucou Ulver et Agalloch !), pour le meilleur comme pour le pire. Mais là, il n’y a pas de rejet adolescent du monde, plutôt une reconnexion à lui.