Oceill - Oceill

Oceill - Oceill

Chroniques 6 Décembre 2023

Oceill a enfin sorti son album, après plus de 8 ans d’attente puisque le premier single, Repose, est sorti en 2015. Entre temps certaines collaborations sont devenues fructueuses puisqu’on retrouve dans l’album Malaise, sorti en 2016 avec un dénommé « Plini » qui n’avait pas encore sorti d’album et qui n’était pas le musicien renommé qu’il est de nos jours. C’est donc un album plus qu’attendu, que cet éponyme Oceill, c’est une surprise tombée à point pour vous la présenter. 

Le groupe est un quintet avec deux guitares et un clavieriste, ce qui permet souvent de belles harmonisations avec deux guitares plus les claviers. Les guitares jouent souvent ensemble, ce qui confère plus de puissance à leurs riffs tandis que les claviers viennent en contrepoint pour ajouter des touches de mélodie ou d’ambiance en fonction du passage. Ce rôle du clavier est d’ailleurs la force de l’album puisqu’il vient toujours apporter une légèreté qui manque parfois à ces albums de « guitar heros ». C’est le point d’équilibre du groupe, puisqu’il soutient les guitares mais sert aussi de lead lors des passages moins chargés, plus axés sur l’ambiance, où son usage des nappes offre une place pour des grooves au duo basse-batterie. Ces passages plus épurés viennent par ailleurs rééquilibrer la plupart des morceaux, en calmant la frénésie des guitares et en développant souvent un thème qui va structurer le morceau et autour duquel chaque morceau trouve son identité. Cette question de l’identité est d’ailleurs intéressante puisque les anciens morceaux ont été réenregistrés et s’insèrent plutôt bien dans l’album, de manière cohérente malgré leur âge. On retrouve ainsi une même dimension « artificielle » dans Malaise qui a été fait avec Plini et dans le reste de l’album (jusqu’à la pochette) avec un usage de sons 8bits qui confirment le côté « nerd » de la musique (ex : Speed Queen). Les amateurs de Plini devraient justement apprécier cet album puisqu’il est dans la même dynamique d’albums instrumentaux qui reposent sur des guitaristes très doués, à la différence qu’Oceill a plus de claviers et travaille donc plus ses ambiances. Cela entraine souvent des morceaux un peu plus longs, aux alentours de six minutes, mais ils ne sont jamais trop longs car les motifs ne durent jamais pour durer, et la musique n’est jamais un prétexte pour des démonstrations techniques qui ne servent pas le morceau, au contraire la technique sert bien l’esprit des morceaux et certains passages sont volontairement épurés.

C’est donc un très bon album que ce premier effort d’Oceill, l’aboutissement d’un peu moins d’une décennie d’attente et sans doute plus de travail pour eux, l’album a été très bien reçu et à raison car il réussit sur tous ses aspects et développe une identité propre au groupe tout en étant accessible à tous et sans jamais en faire de trop.

A propos de Baptiste

Être ou ne pas être trve ? Baptiste vous en parlera, des jours et des jours. Jusqu'à ce que vous en mourriez d'ennui. C'est une mort lente... Lente et douloureuse... Mais c'est ce qu'aime Baptiste ! L'effet est fortement réduit face à une population de blackeux.