Long Distance Calling - How Do We Want To Live ?
Chroniques
6 Juillet 2020
Long Distance Calling - How Do We Want To Live ? ou l’émerveillement perpétuel.
Bienvenue à toi curieux ou bien amateur du Rock Instrumental et Progressif ! Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le septième album studio du combo allemand Long Distance Calling intitulé How Do We Want To Live ? et sorti le 26 juin 2020 chez InsideOut Music.
Long Distance Calling fait partie de ces groupes de Rock Instrumental bien ancrés dans le paysage musical progressif. Après un retour aux sources avec Boundless, un album sans claviers et totalement instrumental, le quatuor est de retour avec un album qui se veut plus “naturel”. En effet, le terme naturel se veut ici un peu étrange car le groupe est très loin de la simplicité instrumentale de leur précédent opus: en plus de parler d’IA, le combo s’est grandement amusé à ajouter plein de samples, d’instruments divers et variés, d’effets électroniques et de jeux binauraux ! Le port de casque ou un bon système HI-FI est donc vivement conseillé.
Le quatuor lâche donc le concept 100% instrumental pour une histoire qui nous sera cette fois aussi racontée. On découvre ainsi les très étranges Curiosity Part1 et Part2, dont le sous-titre serait sans aucun doute “Curiosity is a real bastard”, qui nous met directement dans l’ambiance et nous annonce la couleur : Long Distance Calling a vu les choses en grand - et on peut dire que la suite ne les contredira pas !
How Do We Want To Live ? se dévore littéralement, les musiques sonnent extraordinairement naturelles et inspirées malgré les multiples couches qui les composent. Le groupe a laissé de côté la “simplicité” de Boundless pour se rapprocher de la performance qu’il avait offerte lors du DVD Stummfilm, et c’est d’ailleurs comme une coïncidence que l’on retrouvera l’interlude musical du live remixé en tant que Fail / Opportunity. En plus, de vouloir améliorer son jeu, le groupe revient de la même façon que TRIPS avec des narrateurs et narratrices et du chant sur certaines de leurs chansons ! On pourra à ce titre, retrouver Eric A. Pulverich sur le titre Beyond Your Limits et ses refrains à la Phil Collins. Le chanteur y interprète une IA parlant à ses créateurs. Cette dernière avouant ne pas être la solution pour rendre le monde meilleur mais en tout cas le remède, le salut même, serait de mettre fin à l’espèce humaine. Une vision que l’on retrouvera tout au long de cette épopée musicale et potentiellement inspirée par le jeu Detroit: Become Human ou même la saga Terminator où respectivement les IA finissent par nous surpasser et essaient de détruire l’humanité.
L’album sert donc d’avertissement et d’illustration de la pensée du groupe allemand où programmer des intelligences artificielles perfectionnées reviendrait à signer notre fin. Mais l’album est loin d’être pompeux ou dans le bourrage de crâne, on suit juste par intermittence cette histoire qui lui sert de fil rouge. Et on ne peut pas leur en vouloir à s’intéresser à ce monde fascinant empli de questions qu’est celui des IA et qui aura fait naître la passionnante saga Matrix.
Bien que cet album soit unique en son genre dans la discographie de Long Distance Calling, c’est le premier que je trouve moins singulier. En effet, c’est la première fois qu’un de leurs albums me fait plus songer à autant d’influences. On pourra sentir le parfum de la Synthwave et des films de SF dans les claviers utilisés et ses ambiances et même reconnaître l’esprit de l’album Eco de David Maxim Micic dans Voices avec une voix de femme presque samplée en instrument. Cependant, c’est ce genre de mix qui rend l’album plus cohérent dans sa narration avec ce côté électronique très omniprésent. On pourra ainsi retrouver à plusieurs reprises de la batterie électronique remplaçant, ou complétant selon les cas, la batterie traditionnelle.
Pour conclure, Long Distance Calling nous livre un album bien surprenant et en direct lignée de leur DVD live Stummfilm où le groupe revisitait ses morceaux avec un violoncelle et des samples. On pourra ainsi voir How Do We Want To Live ? comme une expérimentation du groupe plus complexe qu’à l'accoutumée. Est-ce dû au thème riche et varié abordé ici ou est-ce significatif de leur nouvelle façon d’aborder la musique ? Une réponse que l’on devra malheureusement attendre avec l’opus suivant... Une direction qui pourra sans doute sembler étrange, voire pas aussi forte, pour certains, que celle empruntée par Boundless mais si vous avez aimé comme moi l’esprit que dégageait leur précédent DVD live, alors vous ne pourrez qu’y accrocher.
En tout cas, l’album fut pour moi une belle surprise avec son atmosphère rafraîchissante, malgré un récit finissant sur des cendres.
Bienvenue à toi curieux ou bien amateur du Rock Instrumental et Progressif ! Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le septième album studio du combo allemand Long Distance Calling intitulé How Do We Want To Live ? et sorti le 26 juin 2020 chez InsideOut Music.
Long Distance Calling fait partie de ces groupes de Rock Instrumental bien ancrés dans le paysage musical progressif. Après un retour aux sources avec Boundless, un album sans claviers et totalement instrumental, le quatuor est de retour avec un album qui se veut plus “naturel”. En effet, le terme naturel se veut ici un peu étrange car le groupe est très loin de la simplicité instrumentale de leur précédent opus: en plus de parler d’IA, le combo s’est grandement amusé à ajouter plein de samples, d’instruments divers et variés, d’effets électroniques et de jeux binauraux ! Le port de casque ou un bon système HI-FI est donc vivement conseillé.
Le quatuor lâche donc le concept 100% instrumental pour une histoire qui nous sera cette fois aussi racontée. On découvre ainsi les très étranges Curiosity Part1 et Part2, dont le sous-titre serait sans aucun doute “Curiosity is a real bastard”, qui nous met directement dans l’ambiance et nous annonce la couleur : Long Distance Calling a vu les choses en grand - et on peut dire que la suite ne les contredira pas !
How Do We Want To Live ? se dévore littéralement, les musiques sonnent extraordinairement naturelles et inspirées malgré les multiples couches qui les composent. Le groupe a laissé de côté la “simplicité” de Boundless pour se rapprocher de la performance qu’il avait offerte lors du DVD Stummfilm, et c’est d’ailleurs comme une coïncidence que l’on retrouvera l’interlude musical du live remixé en tant que Fail / Opportunity. En plus, de vouloir améliorer son jeu, le groupe revient de la même façon que TRIPS avec des narrateurs et narratrices et du chant sur certaines de leurs chansons ! On pourra à ce titre, retrouver Eric A. Pulverich sur le titre Beyond Your Limits et ses refrains à la Phil Collins. Le chanteur y interprète une IA parlant à ses créateurs. Cette dernière avouant ne pas être la solution pour rendre le monde meilleur mais en tout cas le remède, le salut même, serait de mettre fin à l’espèce humaine. Une vision que l’on retrouvera tout au long de cette épopée musicale et potentiellement inspirée par le jeu Detroit: Become Human ou même la saga Terminator où respectivement les IA finissent par nous surpasser et essaient de détruire l’humanité.
L’album sert donc d’avertissement et d’illustration de la pensée du groupe allemand où programmer des intelligences artificielles perfectionnées reviendrait à signer notre fin. Mais l’album est loin d’être pompeux ou dans le bourrage de crâne, on suit juste par intermittence cette histoire qui lui sert de fil rouge. Et on ne peut pas leur en vouloir à s’intéresser à ce monde fascinant empli de questions qu’est celui des IA et qui aura fait naître la passionnante saga Matrix.
Bien que cet album soit unique en son genre dans la discographie de Long Distance Calling, c’est le premier que je trouve moins singulier. En effet, c’est la première fois qu’un de leurs albums me fait plus songer à autant d’influences. On pourra sentir le parfum de la Synthwave et des films de SF dans les claviers utilisés et ses ambiances et même reconnaître l’esprit de l’album Eco de David Maxim Micic dans Voices avec une voix de femme presque samplée en instrument. Cependant, c’est ce genre de mix qui rend l’album plus cohérent dans sa narration avec ce côté électronique très omniprésent. On pourra ainsi retrouver à plusieurs reprises de la batterie électronique remplaçant, ou complétant selon les cas, la batterie traditionnelle.
Pour conclure, Long Distance Calling nous livre un album bien surprenant et en direct lignée de leur DVD live Stummfilm où le groupe revisitait ses morceaux avec un violoncelle et des samples. On pourra ainsi voir How Do We Want To Live ? comme une expérimentation du groupe plus complexe qu’à l'accoutumée. Est-ce dû au thème riche et varié abordé ici ou est-ce significatif de leur nouvelle façon d’aborder la musique ? Une réponse que l’on devra malheureusement attendre avec l’opus suivant... Une direction qui pourra sans doute sembler étrange, voire pas aussi forte, pour certains, que celle empruntée par Boundless mais si vous avez aimé comme moi l’esprit que dégageait leur précédent DVD live, alors vous ne pourrez qu’y accrocher.
En tout cas, l’album fut pour moi une belle surprise avec son atmosphère rafraîchissante, malgré un récit finissant sur des cendres.
A propos de Gauvain
Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.