Riverside - Wasteland

Riverside - Wasteland

Chroniques 7 Octobre 2018
Bienvenue à toi amateur de Progressif ! Aujourd'hui nous allons parler du septième album du groupe polonais Riverside, sorti le 28 septembre chez Inside Out! Wasteland fait suite au mélancolique Love, Fear and The Time Machine et à la mort du guitariste du groupe Piotr Grudziński. Le groupe avait fait la promesse de continuer l'aventure en tant que trio et ce disque en est donc la preuve !


Mariusz Duda, le compositeur à donc composé en guise d'exutoire trois albums en trois ans: deux pour son projet solo Lunatic Soul et un pour Riverside que voici. Ces trois albums forment à ses yeux une trilogie marquée par sa vie. Ce fut donc peu étonnant lorsque ce dernier annonça qu'il allait composer un album pour le groupe plus sombre encore que leur précédent.

On trouve donc cette fois-ci un album plus hétéroclite, certes chaque disque de Riverside se démarque toujours des autres depuis Anno Domini High Definition, mais cette fois ci la différence entre chaque morceau est plus flagrante. Car avant, si on appréciait un titre du disque il y a avait peu de chance que l'on aime pas les suivants qui suivaient alors une sorte de ligne directrice commune et émouvante. Mais là on voyage entre des balades, des titres plus dynamiques, certains plus expérimentaux ; bref l'ensemble fait un peu plus décousu musicalement parlant.

Loin de moi l'idée de dire que l'album est mal pensé, c'est juste qu'il se démarque plus des habitudes que suivaient les polonais depuis quelques années ... Et cette sensation s'accentue encore plus par le manque de soli aériens et majestueux qu'on avait l'habitude d'entendre et qui nous apparaissaient comme des explosions de lumière au sein des ténèbres. Certes aujourd’hui le groupe a engagé Maciej Golyzniak qui nous propose des soli très savoureux (dédicace à celui de Lament) mais l’absence de la patte de Grudziński se fait sentir. Surtout que le magnifique solo de Guardian Angel est étrangement mis un peu trop en retrait à mon goût …. Mais attention cela ne veut pas dire que Golyzniak ne nous délivre aucun solo de qualité et n’est pas valorisé; attention aux raccourcis rapides!

Bref leur 7e album, Wasteland, marque donc bien la fin d'une ère et le début d'une autre. Une nouvelle un peu plus sombre et plus orientée sur la basse et le synthé, ce qui n’est pas une révolution en soi mais un changement qui peut surprendre en tant que fan. Après personnellement je m'y étais préparé et les singles m'avaient conforté dans l'idée d'un album différent mais chargé de potentiel!

Et bien ça n'a pas manqué! Wasteland est une transition parfaite avec ses nuances musicales marquées qui montre que Duda sait toujours aussi bien composer et expérimenter. L'intro du disque en est la belle démonstration et est à écouter avec un casque si vous voulez saisir toutes les subtilités du mix. L'ambiance sombre et inquiétante de certains morceaux ressortent très bien et les balades (au nombre de trois) servent de bouffée d'air frais durant nos écoutes. Car sans ces dernières j'ai bien peur que l'album ait été trop intense...


En tout cas la nouvelle recette est très bonne et Riverside à su encore une fois me régaler ! Petits coups de cœur avec le morceau The Struggle For Survival, un mélange de Anno Domino High Definition et de la première trilogie avec seulement quelques vocalises et Guardian Angel, qui est une sublime balade! Ah et une mention toute particulière à The Night Before, un titre court mais terriblement efficace qui conclut l'album d'une manière très émouvante et mélancolique ...

Pour reprendre l'analogie qu'adorait faire Duda en concert à Paris, cet album est comme un vin qui s'affine et s'embellit à travers le temps

A propos de Gauvain

Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.