Chronique : Alea Jacta Est - Ad Augusta

Chronique : Alea Jacta Est - Ad Augusta

Chroniques 19 Septembre 2023
    Aujourd’hui, le quintet Toulousain de Hardcore/Beatdown Alea Jacta Est revient après une absence de 6 ans avec un nouvel EP, j’ai nommé “Ad Augusta” sorti via Useless Pride Records.

    Pour les connaisseurs, vous l’aurez compris, il ne s’agit pas d’un retour entraînant un virage thématique, et non plus musical ! Pour les autres, le contexte s’impose :

    Alea Jacta Est, qui signifie “le sort en est jeté” en latin, s’est formé en 2006 et s’inscrit dans une thématique plutôt guerrière, orientée vers la victoire, la revanche sur l’ennemi dominateur. De quoi vous donner la force de combattre vos peurs et vos ennemis afin d’en sortir grandi ! Les Toulousains se caractérisent par des titres en latin comme l’attestent leurs 2 derniers albums, “Vae Victis” (2014) et “Dies Irae” (2017), l’utilisation omniprésente d’armes dans leurs clips et des intros/outros tirées de répliques de films. Attention, Alea Jacta Est  n’est pas dans l’appel à la haine, mais dans l’appel à ne pas se laisser abattre ! De quoi donner un bon thugcore comme diraient certains !

    “Ad Augusta” ne déroge pas à la règle. L’EP relance la machine (sûrement un char Sherman, emblématique de la seconde guerre mondiale), avec 7 titres dont 2 featurings pour nous régaler : “Enough Is Enough” avec Enzo de ØRDEM et “As Fast As I Can” avec Flo de LANDMVRKS. Cette sortie a été accompagnée de 2 clips, pour les morceaux “FFWF” (Fight Fire With Fire) et “Enough Is Enough”, que je vous invite à aller voir pour vous faire une bonne idée de l’ambiance beatdown du groupe ! Les liens sont en bas de l’article, vous irez les voir après avoir lu la suite !

    Esthétiquement, AJE ne s’embarrasse pas, fond noir, nom du groupe en gros, enlaçant trois épées romaines croisées (qui n’est pas sans rappeler le Caducée ou encore le symbole représentant un champ de bataille sur une carte) et nom de l’EP. On sent que la pochette nous dit “Tu nous connais, tu sais ce que tu vas (re)trouver, alors lance vite cet EP !”

    Musicalement, le quintet reprend leur formule gagnante : pas de solo, ni de riffs ultra chiadés. Le but, c’est la bagarre ! Quelques accords puissants, une batterie donnant la cadence, le chant de Vincent fera le reste. Il n’y a plus qu’à chanter en chœur les refrains !
En termes de production, on peut sentir une nette amélioration du mixage, mettant en avant la lourdeur des basses, tout en ne délaissant pas le chant. Un équilibre très efficace, permettant d’apprécier la puissance des morceaux ! Vous allez monter rapidement le son pour mosher.
L’EP est principalement typé beatdown, parfois fortement inspiré de Hatebreed comme le titre "The King is Down". Cependant, on peut retrouver une veine bien plus hardcore, notamment sur le morceau “As Fast As I Can”, peut-être poussé par Flo de LANDMVRKS ? Ce titre débute avec une batterie très punk, évoluant dans le même style durant la majorité du morceau. Personnellement cette fraîcheur m’a conquis !

    Je n’ai pas grand chose de plus à dire sur cet EP. Oui, l’analyse fut rapide, car je le sens, les AJE furent tout aussi impatients que moi de partager cette énergie après le vide qu’ils ont laissé sur ce paysage Hardcore/Beatdown français. L’EP est propre, carré, forgé avec leur savoir faire, pour vous donner de nouvelles paroles à scander en live ! Pour ma part, je n’attends plus qu’une chose, les voir sur scène lors du Mvrksfest que je couvrirai en novembre.

Lien des clips :
https://www.youtube.com/watch?v=XpR7i4BighU
https://www.youtube.com/watch?v=Fw3iLtWWMhg


A propos de Alexis

Le seul fan de Nu Metal dans l'équipe. Heureusement que c'est le patron et qu'il prête la piscine pour les 34h.