Live Report : Imperial Triumphant + Master Boot Record + Igorrr
Live Reports
24 Octobre 2025
Jeudi 16 octobre. Dans la grisaille automnale et lyonnaise, le public a répondu présent pour cette date haute en couleurs ! Ce concert, organisé par Sounds Like Hell et affiché complet, a commencé à 19h, pour finir pas si tard, vers 22h. L'affiche est assez éclectique, et c'est important de le souligner, car avec Igorrr en tête d'affiche, les organisateurs ont dû transpirer pour proposer un line-up cohérent ! Nous en reparlerons plus tard.
Imperial Triumphant
La soirée a commencée par Imperial Triumphant, imposant un rituel spécial : masques dorés, dissonances suffocantes et grandiloquence urbaine. Le trio new-yorkais nous a érigé un mur sonore complexe, où le black metal se tord sous des influences jazz et industrielles. Entre luxe décadent et chaos millimétré, le Transbordeur s'est transformé en cathédrale d'ombres dorées. Les fans du groupe ont été ravi du show, cependant, un tel OVNI dans cette affiche (oui oui, malgré qu'Igorrr soit déjà un OVNI dans la scène, on peut le dire ici !), n'a pas réussi à convaincre une grande majorité du public. Le groupe ne s'est pas pour autant découragé, malgré une salle peu réceptive.
Master Boot Record
En seconde partie, Master Boot Record change totalement le style et l'ambiance de la salle. Dans un bain de lumière multicolore et de glitchs rétro, le groupe a délivré un metal en flux de données binaires, mêlant riffs acérés et nappes 8-bit. Les bruits de lecteurs disquettes et les visuels DOS ont réveillé la nostalgie des millenials de manière immédiate, cette nostalgie des PC lents et bruyants de la fin des années 90 et des jeux à l'esthétique pixelisée. Un set robotique et hypnotique qui aura touché le cœur du public, notamment avec une reprise de la mythique musique du jeu DOOM. La salle bondée s'est enflammée dès les premières notes du set. Prestation complètement réussie pour MBR qui aura préparé au mieux le public pour la tête d'affiche.
Petit bémol personnel, le fait que tous les morceaux soient doublés à la guitare a effacé le côté plus robotique que nous pouvons retrouver en version studio. Il aurait été plus sympa de varier entre version plus "studio" et version "live" à la guitare.
Igorrr
Igorrr, groupe autant adulé par les fans de musique extrême et expérimentale que incompris par le grand public, et pourtant assez connu, que ce soit en France ou à l'international. Avec son style incisif, déstructuré, mêlant musique baroque, orientale, classique avec un black metal puissant, ainsi que des sonorités étranges ou inattendues dont Gautier en a fait sa signature. Le Transbordeur, plein à craquer, et chaud comme un volcan prêt à exploser, se voit illuminé d'une scène travaillée, aux couleurs chaudes, puis froides dans le style oriental et industriel. Nous avons eu le droit à un set de qualité, avec un spectacle millimétré mais rondement mené. La foule fût remplie d'énergie du début à la fin, avec une fosse remplie de pogos jusqu'au dernier morceau, et des acclamations soutenues. Marlgré un album moins qualitatif que les 2 précédents, la setlist a sue convaincre.
De mon côté, j'aurai apprécié un morceau de plus sur les vieux albums, car le choix des morceaux s'est arrêté sur les 3 derniers albums, à l'exception du titre "tout petit moineau", qui a marqué le début de l'ascension du groupe.
crédits photo : @jeremy.photo.live
A propos de Alexis
Le seul fan de Nu Metal dans l'équipe. Heureusement que c'est le patron et qu'il prête la piscine pour les 34h.