Hellfest - Jour 1

Hellfest - Jour 1

Live Reports 22 Juin 2019
Première journée du Hellfest Open Air et une journée riche en Black et en scène française, de quoi m’intéresser !


On démarre justement avec Aorlhac, groupe de Black Auvergnat aux accents médiévaux. Malgré la fraîcheur du Temple et la pause repas, le public a su être présent au concert et Aorlhac lui a bien rendu avec un set court (seulement 30 minutes) mais toujours intense sans jamais perdre en mélodie. 

On enchaine avec Uada, groupe plus classique s'il en est. Le public s’était évidemment pressé sous la tente pour voir ce Black à capuche qui marche tant. Si le son était un peu confus en début de set, ça s’est vite amélioré et Uada a offert une performance correcte sans plus puisque les morceaux étaient bien réalisés et atteignaient leur but mais que le groupe n'a pas vraiment d’identité scénique forte. 

Beaucoup moins classique cette fois ci, dirigeons nous vers le Mathcore de Daughters et force est de constater que le résultat est en demi-teinte. 
Si les musiciens ont une technique excellente et des plans assez intéressants, le chanteur ne tient pas du tout la route puisqu’il parle à peine sur la mélodie et brise alors toute la rage du Hardcore.
Cependant, ce mauvais chanteur est un excellent frontman : descendant dans le public, mangeant le micro avant de s’ouvrir le front avec, se fouettant avec sa ceinture ou malmenant le matériel, l'implication du chanteur était époustouflante. Dommage que le plan vocal n'ait pas aussi bien tenu la route. 

De retour sur des classiques avec Dagoba. Si le groupe avait su s'illustrer en 2013 avec un wall of Death gigantesque, les Marseillais ont su mobiliser le public pour deux walls malgré la chaleur écrasante et la fatigue de la fin d’après-midi. Pyrotechnie et effets vidéos étaient aussi au rendez-vous et mettaient bien en valeur le Death mélodique et électronique de Dagoba qui confirme par là même que c'est bel et bien un groupe de fests.

Retour dans le Temple avec les rares (et précieux !) membres d'Impaled Nazarene. Si le groupe a eu un peu de mal à réveiller un public plutôt inerte, la machine ne s’arrêtait plus une fois lancée. Sans être brutal ou dynamique sur scène, le groupe finlandais installe une vraie ambiance violente et malsaine sans aucun artifice et montre la rigueur de cette scène nordique. 

Sur leur droite se trouvait un autre type de Black : celui de Kvelertak. Pendant que le gros du public était parti voir Ultra Vomit, l’attente dans l'Altar était bouillante. Sifflant et appelant le groupe, le public attendait avec impatience le mélange de Black, Hardcore, Hard-Rock, Psyché, Doom, Thrash (…) des Norvégiens. 
Non seulement celui-ci était au rendez-vous mais il disposait aussi d'une défense solide grâce à des musiciens qui occupent bien la scène et un chanteur terriblement engagé qui enchaîne les crowd surfings et autres effets de scène qui ont fait de Kvelertak un excellent show. 

Plus austère et reculé, on passe ensuite au Thrash/Speed de Venom Inc. S'ils sont connus pour être des pionniers du Black Metal, les Anglais ont su défendre leurs positions par un show carré et efficace sans excentricités. 

La dernière partie de soirée a débuté avec Sabaton pour remplacer Manowar. Non seulement ce changement s’est fait en dernière minute mais le chanteur du groupe avait également perdu sa voix, ce sont donc les guitaristes qui ont assuré le chant. Et contre toutes les attentes, quelle réussite ce fut… Galvanisé par le courage, la bonté envers les auditeurs et les riffs prenants du groupe, le public a bien rendu hommage aux géants suédois et a fait de ce show une réussite absolue pour un groupe qui a sans aucun doute acquis le respect de tous les festivaliers.

Enfin, la soirée s’est clôturée avec les patrons du Metal français : Gojira. Grâce a un set mêlant des classiques de tous les albums et des effets de scène aux petits oignons, Gojira a mené un show de grande qualité. L'intrication des infrabasses et des hyperaigus dans la lourdeurs des mélodies a rendu cette nuit du 21 juin assez sombre et mystérieuse. Mais, The Gift of Guilt et le feu d’artifice du festival ont clôturé la journée plus joyeusement. Reste à voir ce que demain nous réserve. 


Merci à Quentin pour sa photo de Sabaton (les petits chats de mon cœur depuis ce soir) qu’il me laisse utiliser. 

A propos de Baptiste

Être ou ne pas être trve ? Baptiste vous en parlera, des jours et des jours. Jusqu'à ce que vous en mourriez d'ennui. C'est une mort lente... Lente et douloureuse... Mais c'est ce qu'aime Baptiste ! L'effet est fortement réduit face à une population de blackeux.