Long Distance Calling - Boundless
Chroniques
4 Février 2018
Bonjour à vous et bienvenue dans le monde enchanteur et progressif de Long
Distance Calling. Certes, le dernier album du groupe s’intitulant Trips
est sorti en 2016 mais l’annonce d’un opus 100% instrumental avait de
quoi titiller ma curiosité. L’attente n’en fut que plus longue et savoureuse :
il me fallait écouter cet album. Même si le chanteur du précédent Petter
Carlsen (chanteur de pop-rock) avait une voix tout simplement à
tomber par terre; Boundless me faisait tout autant de l’oeil.
Mais bref à quoi bon parler du passé quand on peut se tourner vers
l’avenir ?
Quoi de mieux pour nous faire encore plus saliver qu’en sortant, peu de temps après, en singles les deux premiers morceaux de Boundless, Out There et Ascending, respectivement un morceau ultra planant de 9 minutes où le groupe fait un trek dans les splendides alpes italiennes et un morceau plus énergique pour un clip où l’on voit tout simplement le groupe jouer. Le premier bilan que l’on pouvait tirer alors est que le groupe n’avait en rien perdu de sa superbe et que l’on pouvait s’attendre à des morceaux variés.
Je fus donc très heureux de retrouver ce résultat le 2 février lors de la sortie officielle de l’album. Et que ne fut pas ma surprise de l’écouter près de 4 fois ce même jour. Des écoutes fluides et qui passent tellement bien. Pour vous donner un exemple, l’écoute passe tellement vite qu’on a l’impression qu’il ne dure pas plus de 40 minutes (et pourtant c’est bien 49 minutes que le bestiau affiche aux compteurs).
Chose surprenante, le quatuor arrive à nous garder captivé tout le long de l’écoute avec des morceaux accrocheurs, entêtants et finement travaillés. Jamais on ne se lasse du morceau avant la fin, on reste comme attiré à cause de je ne sais quel sortilège. Car vous en conviendrez, il est très dur de devoir faire un album 100% instrumental qui soit aguicheur, ici les refrains fédérateurs, les couplets envoutants ne sont pas là pour sauver vos mélodies. Tout repose sur les musiciens !
Et d’ailleurs les voici : on retrouve donc Dave et Flo aux guitares, Janosch à la batterie et enfin Jan à la basse. Même si le line-up se cantonne à ses trois instruments, on pourra entendre un Pad sur In The Clouds, un violon ou le bruit du vent sur Like A River, un piano (voire même dirait-on un Seaboard ou un GeoShred) sur On The Verge, … Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.
Long Distance Calling nous livre donc 8 titres aux ambiances différentes mais qui auront tous le mérite de nous faire voyager entre différentes ambiances, divers mélodies et divers paysages. Là où les grands artistes du Romantisme tels Berlioz arrivaient à nous faire vivre une histoire à travers chacune de leurs œuvres, Long Distance Calling nous propose un Metal Progressif aux milles saveurs. Une épopée certes dénuée de mots mais non pas dénuée d’émotions qui n’hésitera pas à vous surprendre. Telle une navigation en pleine mer, la musique vous apaisera, vous ballotera, vous angoissera, bref on est loin d’être sur une traversée tranquille dénuée de tout rebondissement. D’ailleurs, Boundless se laisse dévorer comme un excellent livre d’aventure qui ne cesse de s’embellir à chaque nouvelle lecture ! Un pur plaisir.
Mais du coup, que faut-il penser de ce disque ? Est-il réservé qu’aux progueux ?
Chose intrigante, je le trouve très accessible. L’album ne tombe pas dans de la technique ostentatoire (du moins pour un profane) mais plus dans de la retranscription d’émotions. On tombe donc dans une œuvre chargée de bonnes intentions et émotionnellement. On est loin de tomber dans un album froid qui ne parle à personne, ni qui ne parlerait qu’à une certaine élite. On tombe sur de la musique raffinée et élégante mais surtout assez variée pour parler à n’importe quel amateur de Rock ou de Metal. Bon il est loin d’être aussi accessible que son prédécesseur, mais en tout cas il en est le digne successeur.
Long Distance Calling signe avec Boundless un album fort de 2018 qui sera difficile à battre. Mais attendons car la planète prog va subir quelques lourds événements en 2018 qui se profilent déjà à l’horizon.
Note : 20/20
Quoi de mieux pour nous faire encore plus saliver qu’en sortant, peu de temps après, en singles les deux premiers morceaux de Boundless, Out There et Ascending, respectivement un morceau ultra planant de 9 minutes où le groupe fait un trek dans les splendides alpes italiennes et un morceau plus énergique pour un clip où l’on voit tout simplement le groupe jouer. Le premier bilan que l’on pouvait tirer alors est que le groupe n’avait en rien perdu de sa superbe et que l’on pouvait s’attendre à des morceaux variés.
Je fus donc très heureux de retrouver ce résultat le 2 février lors de la sortie officielle de l’album. Et que ne fut pas ma surprise de l’écouter près de 4 fois ce même jour. Des écoutes fluides et qui passent tellement bien. Pour vous donner un exemple, l’écoute passe tellement vite qu’on a l’impression qu’il ne dure pas plus de 40 minutes (et pourtant c’est bien 49 minutes que le bestiau affiche aux compteurs).
Chose surprenante, le quatuor arrive à nous garder captivé tout le long de l’écoute avec des morceaux accrocheurs, entêtants et finement travaillés. Jamais on ne se lasse du morceau avant la fin, on reste comme attiré à cause de je ne sais quel sortilège. Car vous en conviendrez, il est très dur de devoir faire un album 100% instrumental qui soit aguicheur, ici les refrains fédérateurs, les couplets envoutants ne sont pas là pour sauver vos mélodies. Tout repose sur les musiciens !
Et d’ailleurs les voici : on retrouve donc Dave et Flo aux guitares, Janosch à la batterie et enfin Jan à la basse. Même si le line-up se cantonne à ses trois instruments, on pourra entendre un Pad sur In The Clouds, un violon ou le bruit du vent sur Like A River, un piano (voire même dirait-on un Seaboard ou un GeoShred) sur On The Verge, … Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.
Long Distance Calling nous livre donc 8 titres aux ambiances différentes mais qui auront tous le mérite de nous faire voyager entre différentes ambiances, divers mélodies et divers paysages. Là où les grands artistes du Romantisme tels Berlioz arrivaient à nous faire vivre une histoire à travers chacune de leurs œuvres, Long Distance Calling nous propose un Metal Progressif aux milles saveurs. Une épopée certes dénuée de mots mais non pas dénuée d’émotions qui n’hésitera pas à vous surprendre. Telle une navigation en pleine mer, la musique vous apaisera, vous ballotera, vous angoissera, bref on est loin d’être sur une traversée tranquille dénuée de tout rebondissement. D’ailleurs, Boundless se laisse dévorer comme un excellent livre d’aventure qui ne cesse de s’embellir à chaque nouvelle lecture ! Un pur plaisir.
Mais du coup, que faut-il penser de ce disque ? Est-il réservé qu’aux progueux ?
Chose intrigante, je le trouve très accessible. L’album ne tombe pas dans de la technique ostentatoire (du moins pour un profane) mais plus dans de la retranscription d’émotions. On tombe donc dans une œuvre chargée de bonnes intentions et émotionnellement. On est loin de tomber dans un album froid qui ne parle à personne, ni qui ne parlerait qu’à une certaine élite. On tombe sur de la musique raffinée et élégante mais surtout assez variée pour parler à n’importe quel amateur de Rock ou de Metal. Bon il est loin d’être aussi accessible que son prédécesseur, mais en tout cas il en est le digne successeur.
Long Distance Calling signe avec Boundless un album fort de 2018 qui sera difficile à battre. Mais attendons car la planète prog va subir quelques lourds événements en 2018 qui se profilent déjà à l’horizon.
Note : 20/20
A propos de Gauvain
Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.