Vuur - In This Moment We Are Free
Aujourd’hui on va s’attaquer à ‘In This Moment We Are Free’ de Vuur. Après avoir pu savourer la douce voix d’Anneke Van Giersbergen sur trois morceaux de l’album ‘Monochrome’ de Daniel Cavanagh (compositeur d’Anathema), une nouvelle occasion nous est donnée, dans un tout autre registre cette fois, avec Vuur.
Ce dernier est composé de la quasi-totalité de la formation live de The Gentle Storm (projet d’Arjen Lucassen) sans la talentueuse chanteuse Marcela Bovio (ex- Stream of Passion, Mayan) partie pour cause de « divergences musicales ». Ici on frôle en effet plus le Djent ou le Heavy. Malheureusement pour les amateurs de Metal Symphonique ce groupe ne pourra peut-être pas vous atteindre, à moins bien sûr que ces mélodies ne vous dérangent pas et que vous êtes amateurs des chants féminins très envoutant.
Bref, Vuur est un peu l’album qu’attendait de faire depuis des années Anneke van Giersbergen, cette dernière avait en effet en tête de revenir aux sources en faisant un album plus Heavy après The Gentle Storm (même si elle avait contribué à quelques morceaux du Devin Townsend Project).
Mais à quoi pouvons-nous nous attendre avec cet album ? L’album étant sorti sous le label Inside Out, où est le progressif dans tout ça?
Pour la première question, difficile à dire quand on voit que plusieurs compositeurs externes ont contribué à forger cet album tels Mark Holcomb (Periphery), Daniel Cardoso (Anathema), Esa Holopainen (Amorphis)… Seule Anneke van Giersbergen s’est collée à la composition de l’album dans le groupe. Pour la deuxième question, ce dernier fut affublé de l’étiquette Heavy Progressif par le label. Mais on est parfois plus proche du Djent avec ses riffs reconnaissables ou encore du symphonique pour le chant tout simplement sublime d’Anneke qui sait toujours autant impressionner par sa voix tout bonnement incroyable.
Mais que diable cela peut-il donner ? L’album n’est-il pas trop hétérogène ou éclectique ?
Pour vous surprendre, l’album se voudra très homogène grâce au boulot (vraisemblablement titanesque) de Joost van den Broek le producteur de cet album (et claviériste de The Gentle Storm).Il faudrait pas oublier non plus les acolytes d’Anneke. Ed Warby à la batterie (Gorefest, Ayreon), Johan Van Stratum à la basse (ex-Stream of Passion), Ferry Duijsens (Agua de Annique, Liv Kristine) et Jord Otto aux guitares (ce dernier ne faisant pas partie du line-up de The Gentle Storm mais de ReVamp depuis 2010 jusqu’à la séparation du groupe en 2016) ont eux aussi su apporter leurs propres pattes à l’album. Attention donc si vous n’êtes pas fan des riffs à la Devin Towsend ou à la Mastodon car il va en pleuvoir sur vous pendant tout l’album. On pourra dire au revoir aux ballades acoustiques, ici on va vous tenir éveillé tout du long. Mais on ne dira pas non à quelques interludes plus calmes de temps en temps comme sur Freedom – Rio ou Reunite ! – Paris sinon on aurait pu frôler la bouillie indigeste… D’ailleurs vous l’avez sans doute remarqué mais chaque morceaux se voient attribuer un nom de métropole. On aura donc droit à Berlin, Rotterdam, San Francisco, Istanbul et bien d’autres encore car l’album comporte 11 titres. Clin d’œil au fait qu’Anneke compose beaucoup sur les routes et que chaque ville « dégage une énergie, une atmosphère qui lui est propre ».
Pour conclure, Vuur nous propose un bon moment de brutalité raffinée. Un mélange qui saura être savoureux sans forcément être très original cependant. On était, à vrai dire, en droit à s’attendre à quelque chose de plus transcendant. Mais peut être que ce premier album sera l’initiateur de grandes choses pour plus tard lorsque le groupe aura enfin trouvé le petit quelque chose qu’il manque pour rendre encore plus attractive sa musique. Pour information, Vuur jouera des morceaux de Devin Townsend, d’Anneke Van Giersbergen (solo) et de The Gentle Storm en Live donc accrochez vos ceintures !
15/20
A propos de Gauvain
Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.