Port Noir - Cuts
Chroniques
24 Mars 2022
Port Noir - Cuts ou le digne successeur de The New Routine
Le vendredi 26 mars sort le nouvel opus du trio suédois Port Noir. Après The New Routine sorti chez InsideOut Music, Cuts paraît chez Despotz Records en continuant l’héritage musical laissé par leur précédent disque. Comme beaucoup d’autres groupes ces derniers temps, le trio semble avoir profité du temps laissé par l’épidémie pour écrire ce nouvel album. Port Noir se constitue de Love Andersson, chanteur et bassiste, AW Wiberg, batteur et Andreas Hollstrand, guitariste de session. Cuts a été enregistré par Daniel Bergstrand (Devin Townsend, In Flames, Behemoth) et Fredrik Thordendal de Meshuggah, puis mixé et masterisé par Magnus Lindberg de Cult of Luna.
Avant d’aborder l’album, nous pouvons nous attarder sur plusieurs points qui peuvent nous sauter aux yeux :
- la pochette,
- la durée de l’album.
Port Noir ne s’est jamais caché d’être attiré par l’art et les pochettes de leurs différents disques ne font qu’illustrer ce fait, hormis peut-être celle de Puls. Nous voici certainement, il faut dire que ce n’est pas très clair pour moi, devant Héraclès combattant Achelôos, l'aîné des dieux fleuves, sous sa forme serpent avec son sexe masqué d’un carré bleu. Ce point n’illustre pourtant point la censure des paroles du combo puisqu'il se voit à nouveau arborer la mention “Parental Advisory : Explicit Content”. Illustrerait-il plutôt l'époque de censure dans laquelle nous vivons à travers les réseaux sociaux ou juste une blague ?
Le vendredi 26 mars sort le nouvel opus du trio suédois Port Noir. Après The New Routine sorti chez InsideOut Music, Cuts paraît chez Despotz Records en continuant l’héritage musical laissé par leur précédent disque. Comme beaucoup d’autres groupes ces derniers temps, le trio semble avoir profité du temps laissé par l’épidémie pour écrire ce nouvel album. Port Noir se constitue de Love Andersson, chanteur et bassiste, AW Wiberg, batteur et Andreas Hollstrand, guitariste de session. Cuts a été enregistré par Daniel Bergstrand (Devin Townsend, In Flames, Behemoth) et Fredrik Thordendal de Meshuggah, puis mixé et masterisé par Magnus Lindberg de Cult of Luna.
Avant d’aborder l’album, nous pouvons nous attarder sur plusieurs points qui peuvent nous sauter aux yeux :
- la pochette,
- la durée de l’album.
Port Noir ne s’est jamais caché d’être attiré par l’art et les pochettes de leurs différents disques ne font qu’illustrer ce fait, hormis peut-être celle de Puls. Nous voici certainement, il faut dire que ce n’est pas très clair pour moi, devant Héraclès combattant Achelôos, l'aîné des dieux fleuves, sous sa forme serpent avec son sexe masqué d’un carré bleu. Ce point n’illustre pourtant point la censure des paroles du combo puisqu'il se voit à nouveau arborer la mention “Parental Advisory : Explicit Content”. Illustrerait-il plutôt l'époque de censure dans laquelle nous vivons à travers les réseaux sociaux ou juste une blague ?
Un point qui sera sûrement approfondi ou contredit lors de l'interview prochaine avec le groupe, en tout cas cela donne matière à réflexion. Le bleu est d’ailleurs une couleur importante pour cet album puisqu’elle accompagne chacun des singles sortis à ce jour et est celle du vinyle.
Pour le second point, de l’album, nous pouvons remarquer le passage des trois quarts d’heure des précédents opus à une demi-heure symbolique. Malheureusement rien ne semble indiquer ce choix, surtout que The New Routine avec ses deux titres supplémentaires était tout sauf trop long.
Néanmoins, arrêtons là les aprioris et succombons plutôt à la musique du combo, ce pourquoi vous êtes sûrement en train de me lire.
Port Noir perpétue donc l’héritage de The New Routine en délaissant le Metal aux tendances progressives de leur début pour un Rock aux allures Pop Urbaine, Electro et R&B avec toujours autant de poésie. Cependant, nous pouvons être surpris par l'éclectisme que révèle Cuts, en effet les influences, tout aussi bien vocales qu’instrumentales, semblent plus riches et variées que dans The New Routine, tout en n'apparaissant pas comme des clins d’œil forcés ou des gimmicks préconçus. Nous pouvons citer sans doute Enter Shikari, si l’on en croit le dossier presse de l’album (à vrai dire je n’écoute pas ce groupe moi-même), Nirvana pour ses riffs et ses mélodies vocales, The Weeknd sur certains aspects ou même Royal Blood pour la section rythmique.
Les influences communes pour les mélodies au sens large du terme peuvent certainement s’expliquer par la composition des paroles ainsi que de la musique qui ont été réalisées par le batteur Andreas Wiberg et le bassiste et chanteur Love Anderson.
Fait surprenant pour l’enregistrement : l’album a été enregistré sans métronome en direct pour “capturer la réelle intensité et le flow des chansons” ; une approche que prend aussi le groupe français Klone pour leur prochain album. Il est vrai que le groupe a toujours eu cette fibre “live” qui apportait une toute autre dimension à chacun de ses morceaux. Loin cependant d’apporter un côté Garage ou Underground à l’album, cette initiative le rend certainement plus dynamique et accrocheur. Surtout que l’album a un rythme un peu en dents de scie avec des morceaux plus calmes que d’autres. Nous naviguerons entre les morceaux rappelant leur passé Metal et ceux rappelant leur amour pour le Pop Rock et le Grunge avec les quelques références à Kurt Cobain disséminées çà et là. Mais avec toujours cette même ligne directrice un brin sombre ; nous pourrons même découvrir des ambiances Black Metal cachées dans certaines réverbérations de Sweet & Salt ou dans le riff introductif de Deep Waters.
Port Noir annonçait vouloir “créer quelque chose d’original” et le pari est plutôt réussi ! Nous restons dans le cocon formé par The New Routine tout en découvrant de nouveaux aspects de leur musique. Cuts se veut sans équivoque plus ambitieux et plus abouti que son prédécesseur, que ce soit en termes d’ambiance ou d’utilisation d’éléments Electro quelque peu atypiques pour le combo : Scratch, AfroBeat, Ambient,...
Bref, si vous avez apprécié The New Routine, Cuts sera forcément un coup de cœur pour vous ! Cependant si vous êtes toujours nostalgiques de leur début, sachez que l’album vous sera tout aussi agréable grâce à ses fulgurances glissées à travers des titres comme Wild, Preach ou Entertain Us qui sauront vous ramener en 2013 et en 2016.
En tout cas, Cuts a su ravir mon cœur qui était à la recherche de nouvelles et douces mélodies à découvrir !
Le groupe est de passage en France le 28 mai @La Boule Noire avec Imminence, Novelists FR (concert complet).
Pour le second point, de l’album, nous pouvons remarquer le passage des trois quarts d’heure des précédents opus à une demi-heure symbolique. Malheureusement rien ne semble indiquer ce choix, surtout que The New Routine avec ses deux titres supplémentaires était tout sauf trop long.
Néanmoins, arrêtons là les aprioris et succombons plutôt à la musique du combo, ce pourquoi vous êtes sûrement en train de me lire.
Port Noir perpétue donc l’héritage de The New Routine en délaissant le Metal aux tendances progressives de leur début pour un Rock aux allures Pop Urbaine, Electro et R&B avec toujours autant de poésie. Cependant, nous pouvons être surpris par l'éclectisme que révèle Cuts, en effet les influences, tout aussi bien vocales qu’instrumentales, semblent plus riches et variées que dans The New Routine, tout en n'apparaissant pas comme des clins d’œil forcés ou des gimmicks préconçus. Nous pouvons citer sans doute Enter Shikari, si l’on en croit le dossier presse de l’album (à vrai dire je n’écoute pas ce groupe moi-même), Nirvana pour ses riffs et ses mélodies vocales, The Weeknd sur certains aspects ou même Royal Blood pour la section rythmique.
Les influences communes pour les mélodies au sens large du terme peuvent certainement s’expliquer par la composition des paroles ainsi que de la musique qui ont été réalisées par le batteur Andreas Wiberg et le bassiste et chanteur Love Anderson.
Fait surprenant pour l’enregistrement : l’album a été enregistré sans métronome en direct pour “capturer la réelle intensité et le flow des chansons” ; une approche que prend aussi le groupe français Klone pour leur prochain album. Il est vrai que le groupe a toujours eu cette fibre “live” qui apportait une toute autre dimension à chacun de ses morceaux. Loin cependant d’apporter un côté Garage ou Underground à l’album, cette initiative le rend certainement plus dynamique et accrocheur. Surtout que l’album a un rythme un peu en dents de scie avec des morceaux plus calmes que d’autres. Nous naviguerons entre les morceaux rappelant leur passé Metal et ceux rappelant leur amour pour le Pop Rock et le Grunge avec les quelques références à Kurt Cobain disséminées çà et là. Mais avec toujours cette même ligne directrice un brin sombre ; nous pourrons même découvrir des ambiances Black Metal cachées dans certaines réverbérations de Sweet & Salt ou dans le riff introductif de Deep Waters.
Port Noir annonçait vouloir “créer quelque chose d’original” et le pari est plutôt réussi ! Nous restons dans le cocon formé par The New Routine tout en découvrant de nouveaux aspects de leur musique. Cuts se veut sans équivoque plus ambitieux et plus abouti que son prédécesseur, que ce soit en termes d’ambiance ou d’utilisation d’éléments Electro quelque peu atypiques pour le combo : Scratch, AfroBeat, Ambient,...
Bref, si vous avez apprécié The New Routine, Cuts sera forcément un coup de cœur pour vous ! Cependant si vous êtes toujours nostalgiques de leur début, sachez que l’album vous sera tout aussi agréable grâce à ses fulgurances glissées à travers des titres comme Wild, Preach ou Entertain Us qui sauront vous ramener en 2013 et en 2016.
En tout cas, Cuts a su ravir mon cœur qui était à la recherche de nouvelles et douces mélodies à découvrir !
Le groupe est de passage en France le 28 mai @La Boule Noire avec Imminence, Novelists FR (concert complet).
A propos de Gauvain
Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.