Barrens - Penumbra
Chroniques
25 Avril 2020
Bonjour et bienvenue aux êtres curieux que vous êtes car nous allons nous pencher sur Penumbra de Barrens.
Ce trio suédois est composé de deux membres de Scraps of Tape et vient de sortir son premier album, mixé par Magnus Lindberg de Cult of Luna, le 10 avril 2020 chez Pelagic Records. Ce dernier est le label créé par Robin Staps, guitariste dans The Ocean réunissant entre autres The Ocean, Mono, Hypno5e, Psychonaut et même Envy pour ne citer qu’eux.
Barrens est donc la rencontre entre Markku Hildén à la batterie et aux percussions, de Kenneth Jansson à la basse et aux synthés et de Johan G Winther à la guitare et aux synthés. C’est donc bel et bien un projet instrumental qui s’ouvre à nous avec Penumbra.
Un album assez étrange s’il en est de par ses ambiances changeantes et pesantes telles un magma. Les morceaux ne se ressemblent guère mais pourtant ils forment un tout cohérent assez effrayant.
On se retrouve ballotté par des riffs lourds appuyés par des nappes de synthés tantôt clémentes tantôt assourdissantes. On navigue dans un Post-Rock presque à la limite du Noise ou de l’Indus un peu crade et sans pitié. Mais il y aura toujours cette lumière blafarde cachée au milieu de cet amas de sons pour nous guider tant bien que mal hors de cette obscurité dévorante. C’est en tout cas cette impression qui ressort après la première écoute ; une écoute d’un environnement hostile et pesant avec sa part de lumière, une faible lueur d’espoir qui lutterait sans cesse pour ne pas s’éteindre.
C’est un peu comme si on était perdu au milieu de nulle part et qu’on essayait de préserver notre unique bougie d’une terrible nuit d’orage, que la moindre bourrasque risque d’éteindre à jamais, réduisant à néant tout espoir de retrouver un jour notre chemin.
Mais heureusement pour nous, il y aura des moments plus calmes. A l’image de Grail Marker enchaînant sur la très survolté et inquiétante Oracle Bones. Grail Marker sera un peu notre bouée dans cet agrégat de ténèbres tourbillonnant, le moment où la paix semblait être enfin revenue, du moins pour un temps. Car le groupe ne nous laissera entrevoir cette porte de sortie que pour mieux assister à notre désespoir sur le très percutant Arc Eye ; véritable pépite de Post-Rock. Qui semblant nous attendrir de prime abord, ne manquera pas de nous replonger dans cette tempête au sens sybillin. On se fait écraser par ce monceau de noirceur pour ne reprendre notre souffle que quelques instants après pour se refaire ensuite aspirer par cette bourrasque dévastatrice semblant inarrêtable mais aussi implacable.
Mais on pourra sûrement voir un peu plus de cette lumière terne, que l’on avait entraperçue auparavant, avec Shifter et son intro mêlant l’esprit Rock N’Roll et des teintes de New Wave. Mais là encore le mystère plane car on a du mal à discerner où le groupe veut nous emmener. Veut-il notre perte en s’enfonçant dans des espaces encore plus obscures ou bien nous tendre la perche salvatrice ?
En tout cas Penumbra, le titre éponyme, ne répondra pas à notre question… Car avec son fond minimaliste et sa mélodie un brin dissonante, le morceau reste très énigmatique, on doute sur ce que veut nous faire admirer le collectif… Est-ce la fin de la tempête ou le calme avant des événements encore plus tragiques ? Notre esprit fatigué et inquiet découvre donc notre dernier obstacle avant la vérité : The Passing. Ce sera sûrement la dernière fois que notre esprit sera balayé mais on s'accroche, on veut connaître le fin mot de cette aventure !
Et c’est bel et bien Umbra qui nous l’apportera. Là encore, une musique dissonante nous attendra avec, il semblerait, un orgue déformé complètement par ce périple. L’ambiance ténébreuse qui y règne pourra sans nul doute nous faire penser à une introduction de GosT ou tout autre groupe de Dark Synth. Le morceau se clôturera par une dernière note laissée en suspens, qui ira mourir doucement quand le son aura fini de se propager vers un silence profond… La réponse donc à cette quête insensée, ou du moins sa conclusion, n’est qu’autre que le néant….
Barrens nous livre donc avec Penumbra un album très lourd en émotions sombres vibrant tel un tourbillon dévorant tout sur son passage. Mais ils resteront quand même magnanimes en nous laissant toujours entrevoir un brin de lumière dans toute cette obscurité, à l’image du titre Atomos qui marque réellement par sa simple mélodie dépassant les ombres engendrées par la lourdeur de leur son.
Le groupe a pu parler de composition cathartique en évoquant Penumbra et on ressent bien tout cet amas de noirceur laissé par le groupe, comme si ce dernier avait voulu se débarrasser de toute énergie négative de leur âmes.
En tout cas, l’album est très prenant donc attention à ne pas être trop déprimé non plus à son écoute car il vous rendra facilement mélancolique. Bien qu’à vivre en live, le périple doit être glorieux s’ils arrivent à transposer toute l’intensité de ce disque.
J’ai d’ailleurs trouvé très plaisant que le groupe joue un peu avec nos nerfs avec des morceaux aux issues incertaines et imprévisibles, renforçant pour le coup notre intérêt pour chaque composition ! Ce qui rend ainsi cet album très propice aux rêves et à tout délire irréel qui nous viendraient en tête à son écoute attentive ; ce que l’ordre des morceaux ne rend que plus impactant !
Ce trio suédois est composé de deux membres de Scraps of Tape et vient de sortir son premier album, mixé par Magnus Lindberg de Cult of Luna, le 10 avril 2020 chez Pelagic Records. Ce dernier est le label créé par Robin Staps, guitariste dans The Ocean réunissant entre autres The Ocean, Mono, Hypno5e, Psychonaut et même Envy pour ne citer qu’eux.
Barrens est donc la rencontre entre Markku Hildén à la batterie et aux percussions, de Kenneth Jansson à la basse et aux synthés et de Johan G Winther à la guitare et aux synthés. C’est donc bel et bien un projet instrumental qui s’ouvre à nous avec Penumbra.
Un album assez étrange s’il en est de par ses ambiances changeantes et pesantes telles un magma. Les morceaux ne se ressemblent guère mais pourtant ils forment un tout cohérent assez effrayant.
On se retrouve ballotté par des riffs lourds appuyés par des nappes de synthés tantôt clémentes tantôt assourdissantes. On navigue dans un Post-Rock presque à la limite du Noise ou de l’Indus un peu crade et sans pitié. Mais il y aura toujours cette lumière blafarde cachée au milieu de cet amas de sons pour nous guider tant bien que mal hors de cette obscurité dévorante. C’est en tout cas cette impression qui ressort après la première écoute ; une écoute d’un environnement hostile et pesant avec sa part de lumière, une faible lueur d’espoir qui lutterait sans cesse pour ne pas s’éteindre.
C’est un peu comme si on était perdu au milieu de nulle part et qu’on essayait de préserver notre unique bougie d’une terrible nuit d’orage, que la moindre bourrasque risque d’éteindre à jamais, réduisant à néant tout espoir de retrouver un jour notre chemin.
Mais heureusement pour nous, il y aura des moments plus calmes. A l’image de Grail Marker enchaînant sur la très survolté et inquiétante Oracle Bones. Grail Marker sera un peu notre bouée dans cet agrégat de ténèbres tourbillonnant, le moment où la paix semblait être enfin revenue, du moins pour un temps. Car le groupe ne nous laissera entrevoir cette porte de sortie que pour mieux assister à notre désespoir sur le très percutant Arc Eye ; véritable pépite de Post-Rock. Qui semblant nous attendrir de prime abord, ne manquera pas de nous replonger dans cette tempête au sens sybillin. On se fait écraser par ce monceau de noirceur pour ne reprendre notre souffle que quelques instants après pour se refaire ensuite aspirer par cette bourrasque dévastatrice semblant inarrêtable mais aussi implacable.
Mais on pourra sûrement voir un peu plus de cette lumière terne, que l’on avait entraperçue auparavant, avec Shifter et son intro mêlant l’esprit Rock N’Roll et des teintes de New Wave. Mais là encore le mystère plane car on a du mal à discerner où le groupe veut nous emmener. Veut-il notre perte en s’enfonçant dans des espaces encore plus obscures ou bien nous tendre la perche salvatrice ?
En tout cas Penumbra, le titre éponyme, ne répondra pas à notre question… Car avec son fond minimaliste et sa mélodie un brin dissonante, le morceau reste très énigmatique, on doute sur ce que veut nous faire admirer le collectif… Est-ce la fin de la tempête ou le calme avant des événements encore plus tragiques ? Notre esprit fatigué et inquiet découvre donc notre dernier obstacle avant la vérité : The Passing. Ce sera sûrement la dernière fois que notre esprit sera balayé mais on s'accroche, on veut connaître le fin mot de cette aventure !
Et c’est bel et bien Umbra qui nous l’apportera. Là encore, une musique dissonante nous attendra avec, il semblerait, un orgue déformé complètement par ce périple. L’ambiance ténébreuse qui y règne pourra sans nul doute nous faire penser à une introduction de GosT ou tout autre groupe de Dark Synth. Le morceau se clôturera par une dernière note laissée en suspens, qui ira mourir doucement quand le son aura fini de se propager vers un silence profond… La réponse donc à cette quête insensée, ou du moins sa conclusion, n’est qu’autre que le néant….
Barrens nous livre donc avec Penumbra un album très lourd en émotions sombres vibrant tel un tourbillon dévorant tout sur son passage. Mais ils resteront quand même magnanimes en nous laissant toujours entrevoir un brin de lumière dans toute cette obscurité, à l’image du titre Atomos qui marque réellement par sa simple mélodie dépassant les ombres engendrées par la lourdeur de leur son.
Le groupe a pu parler de composition cathartique en évoquant Penumbra et on ressent bien tout cet amas de noirceur laissé par le groupe, comme si ce dernier avait voulu se débarrasser de toute énergie négative de leur âmes.
En tout cas, l’album est très prenant donc attention à ne pas être trop déprimé non plus à son écoute car il vous rendra facilement mélancolique. Bien qu’à vivre en live, le périple doit être glorieux s’ils arrivent à transposer toute l’intensité de ce disque.
J’ai d’ailleurs trouvé très plaisant que le groupe joue un peu avec nos nerfs avec des morceaux aux issues incertaines et imprévisibles, renforçant pour le coup notre intérêt pour chaque composition ! Ce qui rend ainsi cet album très propice aux rêves et à tout délire irréel qui nous viendraient en tête à son écoute attentive ; ce que l’ordre des morceaux ne rend que plus impactant !
A propos de Gauvain
Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.