Satanic Warmaster - Fimbulwinter

Satanic Warmaster - Fimbulwinter

Chroniques 3 Décembre 2014
On attendait avec impatience des nouvelles de Satanic Warmaster , le one man band finlandais mené par Satanic Tyrant Werwolf depuis 1999. Après les excellents Opferblut et Carelian Satanist Madness respectivement sortis en  2001 et 2005, puis le sous-estimé Nachzehrer en 2010, quelques singles à la production crade et plusieurs compilations, la question était de savoir si monsieur Werwolf allait surprendre ou continuer sur la voie qu’il a pris depuis plusieurs années. Et bien la surprise est belle et bien au rendez-vous sur cet album nommé Fimbulwinter.

Dès le début de l’album, lors de l’écoute du premier titre qui démarre en trombe , pas d’intro ni autres fioritures, On se rend compte qu’un point a changé : la production. Satanic Warmaster s’inscrivait dans la lignée des groupes de black à la production sale et c’est d’ailleurs ce qui plaisait aux fans les plus endurcis. Là, la production est soignée au point d’arriver à distinguer les mélodies bien souvent surplantées par un brouhaha d’instruments pêle-mêle, une surprise donc. La présence de sons synthétisés surprend également et amène une vraie note mélodique, je pense par exemple au titre « When Thunder Hail ».


Musicalement le reste est digne du grand Werwolf qui associe combos ravageurs, et chant toujours aussi prenant comme sur le premier titre « Fimbulwinter’s Spell » ou encore « Winter’s Hunger » qui se montrent digne des anciens titres reconnus du groupe à l’instar de « Warmaster Returns » ou « Eaten By Rats ». Quelques titres sont également ponctués de passages acoustiques voire carrément ambients, ce qui est rare dans l’univers du groupe mais pas déplaisant. L’album comprend 8 titres seulement mais leur durée s’étend entre 5min30 et 8min20. Le dernier titre de l’album , le plus long, est totalement instrumental et nous fait penser à un certain album de Burzum notamment.

Globalement Satanic Tyrant Werwolf a su surprendre par cet album tout en restant dans l’esprit de Satanic Warmaster. La production propre pourra peut-être dérouter les plus endurcis et les novices trouveront largement leur compte malgré quelques longueurs que je reproche à cet opus. Quoiqu’il en soit cet album signe le retour en grandes pompes de Satanic Warmaster et ça, ce n’est pas rien.

16/20.