As Paradise Falls - Digital Ritual

As Paradise Falls - Digital Ritual

Chroniques 14 Juillet 2017

AS PARADISE FALLS est un jeune groupe Australien de Post-Hardcore formé en 2010 qui a tout de même deux EP à son actif plutôt bien reçus par les critiques.

C'est donc en 2017 que le groupe revient avec « Digital Ritual ». Et là, on touche aux clichés type du « core » en général que collectionnent AS PARADISE FALLS : Le nom du groupe en trois mots, le violet pour couleur, l'imagerie futuriste et le logo à la typo pas super inspirée mais qui est assez jolie. Je peux paraître méprisant mais ce sont des clichés qui me plaisent personnellement... Par contre, avec le post-hardcore, c'est quitte ou double car c'est un style redondant qui manque très souvent d'efficacité malgré des prods solides !


On commence avec un bon point : l’artwork qui est bien réalisé et que je trouve assez classe !


L'album commence relativement doucement avec deux titres courts (2 minutes pour Digital Ritual qui ouvre l’album et 1 minute 45 pour Balance). On rentre direct dans l'ambiance, le chant clair y est peu présent. Ca rassure un peu les gens allergiques au chant clair dans le core (dont je fais partie). Ensuite on attaque avec Starblind, le premier ‘’vrai’’morceau, vous avez d’ailleurs peut-être vu le clip de celui-ci. Comme attendu, la prod est carrée et nette (ça correspond bien à la thématique futuriste) et les breakdowns, bien que prévisibles (ressenti sur tout l'album, notamment sur « Automated Sacrifice ») sont assez efficaces et donnent envie de casser des bouches. Le chant guttural est plus que correct, majoritairement growlé mais souvent soutenu par du « backing vocal » screamé afin d'éviter une certaine répétition.


Par contre, qu'en est-il du chant clair ? De mon côté, je préfère le chant clean rempli d'émotion sans être plaintif (juste un petit exemple, j'adore les clean vocals de Mechina ou dans un registre différent le chant de While The Heart Becomes, et encore, pas tout). Il est important selon moi que ce type de chant soit aussi puissant que le guttural dans le post-hardcore. Et chez AS PARADISE FALLS, il est loin d'être mauvais, il n'est pas pleurnichard et casse un peu le côté violent de l'instru  mais il n’apporte pas vraiment grand chose ! On dirait qu'il est là juste pour rendre le tout « easy-listening », ce qui n'est pas un mal en soi !


On peut dire que je retrouve un genre de message provenant d’un autre monde/futuriste sur les morceaux où le chant clair se fait plus discret comme  « Automated Sacrifice » ou encore sur  « Dead Message » où il est présent uniquement au milieu du morceau, a capella. D'ailleurs ce dernier est vraiment cool, notamment pour son breakdown qui pour le coup casse bien des nuques.


Tiens, pour revenir sur les breaks, j'ai dit qu'ils étaient prévisibles c'est le cas, mais ils sont tout de même assez différents comme sur « Reborn », qui sonne très djent. Bonne idée de les varier  sinon l'efficacité serait perdue. Par contre, un peu plus de hargne sur « Glory To The Server » n’aurait pas été un mal !


On parlait plus haut de « Dead Message », en fait cette piste et « Starblind » ont deux versions différentes sur l'album : une normale et l'autre en « clean ». Je suis peut-être idiot mais même en les écoutant en boucle l'une après l'autre, je ne perçois aucunes différences, ça doit vraiment se jouer profondément dans le mixage. Ils auraient peut-être dû les mettre en fin d'album en titre bonus (ça fait plus vendeur !) d'autant plus qu’il est assez court. Malgré ses 13 morceaux, il ne dure que 40 minutes (versions cleans comprises).

La plupart des pistes durent moins de 3 minutes…


Les couplets de « Captive To The Creation » déchirent tout ! Les refrains par contre, perdent beaucoup en intensité. Cette piste me rappelle un peu Thy Art Is Murder.


Pour conclure, cet album m'a bien plu, c'est du post-hardcore de qualité qui ne plaira pas à ceux qui n'aiment pas ce style mais devrait convenir aux autres (notamment aux fans de Born Of Osiris).

Il faut dire que j'accroche bien à la thématique de l'album à savoir le futurisme « pessimiste ».

On aurait peut-être préféré plus de technicité qui aurait pu rappeler les machines très techniques du futur, ou les mathématiques, sans pour autant rentrer dans le genre d'Intervoid.


Points positifs :

- Prod très bonne qui ne délaisse pas les gros break.

- Bon chant guttural.

- Jolie pochette.

- Pas long donc pas lassant.


Points négatifs :

- Les deux versions « clean » qui servent un peu à rien.

- Le chant clair n'est pas mauvais mais il n'apporte pas grand chose aux compos.