Kaets - Human Machine

Kaets - Human Machine

Chroniques 25 Octobre 2015
Ah ça fait du bien de pouvoir chroniquer à nouveau un groupe Français. Non pas que je me plaigne des chroniques de groupes étrangers mais si je peux inciter le public à soutenir (ou non on verra ça) notre scène nationale et faire découvrir un groupe qui sort du quatuor de base écouté par a plupart des metalleux du pays je ne vais pas m’en priver.

Il s’agit ici du groupe Kaets originaire de Chatellerault qui se trouve dans le département de la Vienne si tu ne savais pas où c’est tu viens de gagner un point culture. Formé en 2009 sous l’impulsion de Ludo au chant et de vivien à la guitare le groupe sortait en 2012 une première démo intitulée Funny Things Of Life. Le groupe souffrira un peu de quelques changements de line-up avant de trouver le combo actuel avec l’arrivée de Samuel à la basse, Benjamin à la guitare, et Sylvain à la batterie.
Ainsi la formation débuta l’écriture de leur tout premier album qui nous interesse aujourd’hui et qui se nomme Human Machine et sorti le 11 septembre 2015..

Fini les choses « funny »  Human Machine s’inscrit dans une death mélodique teinté de thrash moderne et de passages groovy qui font de cet album un élément complexe et intéressant qui colle parfaitement à la thématique des titres. L’album raconte l’histoire d’une entité hybride mi-homme mi-machine esclave de ses hallucination et sombrant dans la dérive et la perversion. Ce n’est pas moi qui le dit c’est marqué dans la bio mais musicalement le tout est très bien ressenti grâce à des textes sombres et des riffs puissants le tout appuyé par la voix passe-partout et pourtant typique du chanteur.

Musicalement complexe donc l’album commence par une intro angoissante, véritable méli-mélo de sons tout droit sorti d’un cerveau cybernétique d’une entité inconnue.

Mais trêve de bizarrerie le premier titre nous envoi directement dans le décor avec de bons gros riffs efficaces et toujours cette voix complexe et prenante. On ressent déjà en moins de deux minutes le début de la folie humaine non pas à la manière d’un groupe de DSBM mais tout simplement grâce à l’ambiance instaurée.

Les titres s’enchainent avec violence malgré un manque selon moi de rythme, mais après tout le groupe se veut plus death que thrash. A la manière d’un Chimaira mais sans les parties vocales claires les riffs se mêlent et on sent que ce groupe est parti pour perdurer. Dieu que ça fait du bien d’entendre un groupe prometteur et de qualité.

Bien plus thrashy que les précédents le titre « Over that Game » reste mon favori de cet album. J’ai l’impression d’entendre l’instrumentale d’un titre de Cripper façon « Devil Reveals » avec  la voix axée vers un Death Old School qui ne me déplait pas.

L’album me perturbe quand même et je vais me lancer vers une hypothèse probablement tordue à l’image des lyrics de l’album. Certains passages comme sur le titre « The Last Dance »me font penser à une inspiration Black metallesque de la part de certains membres peut être ? mais ce n’est là que mon avis le blast intense de la batterie doit y être pour quelque chose.

La fin de l’album se veut plus Groovy notament avec les titres « My creation » ou encore « Death » , suite logique des influences du groupe inspiré par Pantera par exemple.

L’album se conclue par un « Trial » magistral fruit d’une ultime descente vers la démence appuyé par Ludo qui nous hurle ses tripes en pleine face pour que nous n’en sortions pas indemne.

Il y a un moment qu’un album n’avait pas titillé mon cerveau comme ça , Kaets ne revolutionne pas le genre mais apporte son lot de créativité et de nouveauté dans une scène Française qui manque parfois cruellement de qualité. Chaque titre nous impose une refléxion intense et un martelage de crâne intense digne d’un Lamb Of God , d’un Devildriver ou d’un Crowbar.

Si vous êtes fan des groupes cités au dessus foncez sur l’occasion de vous procurer l’album via Klonosphere ou chez le label Season Of Mist.

En attendant il ne vous reste plus qu’à patienter et écouter les titres déjà mis à disposition par le groupe sur leur page et supporter ainsi la formation montante du moment en France.

Note : 15/20