Lunaform - Faces (Feat. Sims Cashion)
Chroniques
26 Janvier 2018
A l’heure où la tendance Djent commence à s’essouffler, à l’heure où les groupes de ce style peinent à se renouveler, certaines formations sorties de nulle part viennent ré-explorer le style en y posant un nouveau standard de qualité.
C’est le cas de Lunaform, groupe Texan ayant révélé son premier single Faces dès les premiers jours de cette nouvelle année. Initié par le guitariste Justin Czubas et le vocaliste Andrew Patterson, le projet a réussi à susciter l’intérêt des internautes avant même la sortie de ce premier single. Grâce à un groupe Facebook introduisant Lunaform via des vidéos régulières, beaucoup attendaient avec impatience la concrétisation du projet.
Dès les premières mesures, les placements rythmiques et mélodiques sont originaux, le rythme est intense; nous avons clairement affaire à des techniciens. Cependant cet aspect technique ne prend aucunement le pas sur la musicalité et le groove du morceau. On nous présente très rapidement de puissants breakdowns accompagnés de claviers ambiants ainsi que des leads de guitare continues. Ce choix d’écriture n’est clairement pas sans rappeler Born of Osiris. Mais il y a quelque chose en plus, un aspect plus moderne et plus tranchant qui donne à Lunaform une réelle identité. Aucun instrument n’est en retrait par rapport aux autres, tous viennent soutenir le superbe édifice qu’est ce premier single.
Mais qu’en est-il d’un point de vue vocal ? Les chants saturés d’Andrew Patterson démontrent un grand contrôle du frontman sur sa voix. On passe d’un growl profond à un aigu strident en un souffle; ce qui rend le morceau très versatile vocalement. Parfois tenues, parfois accélérées, les lignes vocales nous surprennent grâce à une diversité rythmique bien maitrisée. On note également des chœurs en chant clair sur le refrain qui apportent un souffle de fraîcheur et subliment la musique par leurs dimensions épiques.
Les paroles sont également très bien écrites. Une phrase en particulier résume très bien le thème du morceau : « We are at war with ourselves ». Symbole que nous sommes en perpétuel combat entre qui nous sommes et qui nous espérons être. En plus d’être une perle auditive, ce single a également une réelle leçon de vie à transmettre. Que demander de plus ?
Faces se termine sur un solo de guitare signé Sims Cashion (en featuring sur le morceau). Les sweepings s’enchainent de manière mécanique et c’est sûrement le seul point améliorable. Le solo n’apporte pas autant au morceau qu’il le pourrait, tant par sa composition que par le mastering qui ne le met pas particulièrement en valeur.
Lunaform nous présente donc un premier single qui vient mettre la barre très haut. Faces aurait tout à fait sa place dans une playlist au milieu des grands de ce genre (Born of Osiris, After The Burial, Veil of Maya, Periphery…). Instrumentalement comme vocalement, ce morceau est versatile et optimisé. Ayant annoncé la sortie d’un premier EP cette année, Lunaform fait partie des groupes émergents à suivre de très près. Nul doute que la relève du Djent est entre de bonnes mains.
18 / 20
C’est le cas de Lunaform, groupe Texan ayant révélé son premier single Faces dès les premiers jours de cette nouvelle année. Initié par le guitariste Justin Czubas et le vocaliste Andrew Patterson, le projet a réussi à susciter l’intérêt des internautes avant même la sortie de ce premier single. Grâce à un groupe Facebook introduisant Lunaform via des vidéos régulières, beaucoup attendaient avec impatience la concrétisation du projet.
Dès les premières mesures, les placements rythmiques et mélodiques sont originaux, le rythme est intense; nous avons clairement affaire à des techniciens. Cependant cet aspect technique ne prend aucunement le pas sur la musicalité et le groove du morceau. On nous présente très rapidement de puissants breakdowns accompagnés de claviers ambiants ainsi que des leads de guitare continues. Ce choix d’écriture n’est clairement pas sans rappeler Born of Osiris. Mais il y a quelque chose en plus, un aspect plus moderne et plus tranchant qui donne à Lunaform une réelle identité. Aucun instrument n’est en retrait par rapport aux autres, tous viennent soutenir le superbe édifice qu’est ce premier single.
Mais qu’en est-il d’un point de vue vocal ? Les chants saturés d’Andrew Patterson démontrent un grand contrôle du frontman sur sa voix. On passe d’un growl profond à un aigu strident en un souffle; ce qui rend le morceau très versatile vocalement. Parfois tenues, parfois accélérées, les lignes vocales nous surprennent grâce à une diversité rythmique bien maitrisée. On note également des chœurs en chant clair sur le refrain qui apportent un souffle de fraîcheur et subliment la musique par leurs dimensions épiques.
Les paroles sont également très bien écrites. Une phrase en particulier résume très bien le thème du morceau : « We are at war with ourselves ». Symbole que nous sommes en perpétuel combat entre qui nous sommes et qui nous espérons être. En plus d’être une perle auditive, ce single a également une réelle leçon de vie à transmettre. Que demander de plus ?
Faces se termine sur un solo de guitare signé Sims Cashion (en featuring sur le morceau). Les sweepings s’enchainent de manière mécanique et c’est sûrement le seul point améliorable. Le solo n’apporte pas autant au morceau qu’il le pourrait, tant par sa composition que par le mastering qui ne le met pas particulièrement en valeur.
Lunaform nous présente donc un premier single qui vient mettre la barre très haut. Faces aurait tout à fait sa place dans une playlist au milieu des grands de ce genre (Born of Osiris, After The Burial, Veil of Maya, Periphery…). Instrumentalement comme vocalement, ce morceau est versatile et optimisé. Ayant annoncé la sortie d’un premier EP cette année, Lunaform fait partie des groupes émergents à suivre de très près. Nul doute que la relève du Djent est entre de bonnes mains.
18 / 20