
Interview 34h 2025 - Oozer Pit
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24 Juillet 2025
Lors des 34h 2025, nous avons reçu en interview le groupe de Stoner Oozer Pit de Saint Etienne (42).
Oozer Pit a vu le jour en 2024. Il réunit Adrien, Loïs, Olivier et Bastien autour d'un projet commun : faire de la musique, y prendre du plaisir, et la partager.
Entre ambiances Stoner et Post Rock, on s'imagine très vite en plein désert, au milieu des cactus au volant d'une grosse américaine, l'air chaud nous fouettant le visage.
Préparez-vous : avec Oozer Pit on ne transpire pas, on suinte 🤘
Pour les suivre :
- Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=61570328981039
- Instagram : https://www.instagram.com/oozerpitband/
- YouTube : https://www.youtube.com/@OozerPitBand
- BandCamp : https://oozerpit.bandcamp.com/
Retranscription écrite de l'interview
[Adrien (chanteur)]
Alors salut, moi c'est Adrien, je tente, je fais de la gratte. Parfois ça m'arrive même de faire de l'harmonica dans vos heures.
[Loïs (guitare)]
Salut, moi c'est Loïs, je fais de la gratte et c'est tout. Sinon je fais des chœurs un peu de temps en temps, pas vite fait comme ça.
[Olivier (batterie)]
Moi c'est Olivier, j'ai pas de chœur mais je fais de la batterie. C'est moi qui manipule les vérins hydrauliques.
[Bastien (basse)]
Et moi c'est Bastien, du coup je suis à la basse.
[Jérémy (MSM)]
Du coup on va commencer par les premières questions.
Comment est né le projet, l'étincelle de départ ?
[Bastien (basse)]
C'est un peu moi et Olivier où on a eu le projet. C'était venu il y a un an à peu près. Un an de ça maintenant, même bien tassé.
Pour la petite histoire, j'ai connu son frère à l'école. C'est grâce à mon frère. Et du coup, il voulait me faire rencontrer son frangin qui était batteur, très bon batteur, qui revenait dans la région de Saint-Etienne, etc.
Donc on s'est rencontrés. Ça a tout de suite matché à la première répète. Et derrière, on a posé une annonce, une offre d'embauche pour deux guitaristes et un chanteur.
Enfin, on ne savait pas trop où est-ce qu'on allait. On allait sur une formation stoner de quatre personnes. On se disait deux guitares.
Et puis du coup, ça l'a très vite fait. Et Adrien, tout de suite derrière.
[Adrien (chanteur)]
J'ai vu l'annonce. Franchement, à Saint-Etienne, il n'y a pas non plus des masses de groupes qui font du métal.
Un groupe de stoner, franchement, c'est bon plan. C'est payé. Donc on va y aller.
On va essayer. J'ai vu leurs influences. Elles étaient cool.
Et on a foncé là-dedans. Un peu après ça, je crois que Loïs nous a rejoints.
[Loïs (guitare)]
Oui, moi j'ai rejoint. En fait, ça date du coup de l'été l'année dernière, le début du projet. Et moi, j'ai rejoint en septembre.
Donc ça s'est fait assez vite. Et ouais, pareil, réponse à une annonce. Et du coup, on ne se connaissait pas du tout.
Et ça a bien matché musicalement. La composition est facile.
Et après, on part bien ensemble aussi. Donc du coup, c'est cool.
[Jérémy (MSM)]
Et du coup, pourquoi avoir choisi le stoner ?
[Bastien (basse)]
Vaste question.
[Bastien (basse)]
Parce que vous n'aimez pas le stoner ?
[Jérémy (MSM)]
Non, c'est parce que pour la petite histoire avec Bastien, on se connaît quand même depuis l'IUT. Et ce n'était pas forcément le stoner qu'on écoutait à ensemble. En fait, effectivement, ça a fait un sacré pas entre les deux.
Entre ce qu'on écoutait qui était très metal. Voire même un peu bourrin. Par rapport au stoner, ça fait confiance.
[Bastien (basse)]
C'est vrai. Je pense qu'on pourra tous donner un peu nos idées d'où est-ce qu'on vient. Mais musicalement parlant.
Comme tu dis, j'écoute même toujours beaucoup plus de choses qui ne sont pas forcément que du metal. J'écoute vraiment de tout. De l'électro, de la synthwave, du metal, du rock.
Un peu de rap, un peu de tout. Et c'est en 2019, quand j'ai eu mon deuxième groupe du côté de Lyon, qui m'a initié au stoner. C'est là où j'ai vraiment fait du stoner pour la première fois, qui était plus des influences du genre The Sword et du Black Label Society.
Des choses un peu plus dans un style. Un peu de Metallica aussi, dans les influences et tout ça. Et c'est là que j'ai vu que j'aimais beaucoup jouer de ça.
C'était pas forcément le style que j'écoutais le plus à la base, mais j'aimais beaucoup jouer ça. Parce que je suis bassiste et je suis un peu fainéant.
Il y a pas mal de trucs assez intéressants quand même à la basse, si on s'y met. Sur les compos et tout. Donc c'est vraiment cool.
[Loïs (guitare)]
En général ou juste pour le stoner du coup, intéressant à la basse ?
[Bastien (basse)]
En général, il y a tellement de choses. Non mais on sert à quelque chose.
Couper la base dans un mix, ça sert à raquer de choses.
[Olivier (batterie)]
Alors pour ma part là, pour le stoner, moi j'ai commencé à faire de la musique avec un groupe de Néo Metal à Saint-Étienne. Et déjà à ce moment là, j'aimais vraiment énormément tous les riffs stoner, tous les groupes que je jouais ou que j'entendais. Toutes les sonorités stoner déjà, ça me prenait aux tripes.
Ensuite le groupe s'est arrêté. Et avec des anciens musiciens, on avait essayé de monter un groupe de stoner, plus hardcore stoner, un truc bien bourrin, mais avec des belles sonorités stoner. J'ai joué peut-être 4-5 ans comme ça, sans jamais trouver un groupe qui décolle.
Après j'ai arrêté la musique pendant 3 ans, j'ai fait que bosser. Et là avec les 4 super zikos qui m'entourent, j'ai réussi à monter un super groupe.
[Olivier (batterie)]
En fait c'est ça, pour moi le stoner, c'est vraiment envoyer du gras.
[Loïs (guitare)]
Moi j'avoue que j'écoutais très très peu de stoner avant. J'en écoute plus, mais c'est pas non plus fou. J'écoute beaucoup plus de neo.
Au niveau métal j'écoute beaucoup de choses aussi. Au niveau métal on est plus sur du neo, sur du prog. Plus mélodique, symphonique, pas trop de trucs hardcore, même si ça peut arriver.
Au niveau du stoner, j'ai trouvé ça cool à jouer, c'est sympa. Je pense quand même plus facile en termes de composition et en termes de jeu que d'autres styles. C'est moins technique, mais du coup, c'est plus au niveau des tripes.
Je trouve ça cool, on a des riffs qui envoient quand même bien, avec des rythmes qui permettent de bouger un peu, et en fait c'est fun à jouer, ça permet d'avoir du son. Ce qu'on nous répète souvent c'est qu'on a un gros son. Surtout la basse, baissez un petit peu d'ailleurs au mix s'il vous plaît.
[Loïs (guitare)]
C'est juste qu'à chaque fois qu'on joue à des concerts, on regarde un peu moins fort la basse s'il vous plaît. Du coup au niveau influence, c'était pas du tout ça.
C'est cool à écouter, et j'écoutais des choses qui étaient assez proches, sans savoir que c'était du stoner. C'est pas trop mes origines musicales plutôt. Par contre le fait de le jouer ensemble, ça marche bien, et du coup c'est cool, c'est ça.
C'est un style qui est cool à jouer je trouve.
[Adrien (chanteur)]
En réalité le stoner pour moi, comment ça a paru dans ma vie, c'est les gars qui écoutent du death, pas mal de death et pas mal de rock classique. De death on a tous les trucs connus, Nile, Behemoth, tout ça, j'en sais rien.
Par le hasard des choses, j'ai fini par écouter les groupes de la sphère de John Garcia, qui est un gros start. Incroyable ce style. Comme je l'ai dit avant, c'est un peu chaud de monter un projet de stoner, les gens connaissent pas, c'est un peu niche, et puis ils sont pas trop motivés.
À l’époque c'est vrai qu'on montait plutôt des groupes de thrash, des groupes comme ça. Et donc j'ai continué la zic, mais tout seul, après mes deux premiers projets. C'était trop bien, on balance une bonne couche de gras, et ça s'est bien passé.
[Jérémy (MSM)]
Du coup, comme on parle de grosse couche de gras, ça m'emmène directement à la prochaine question. Vous avez déjà quelques maquettes, on a écouté tout à l'heure Lonely Knight, on va en écouter d'autres tout à l'heure. Ça dégage une certaine ambiance. Comment est-ce que vous décrivez le son, et dans quelles conditions ils sont enregistrés ?
[Adrien (chanteur)]
On enregistre tout en autoprod, les grattes, les basses, c'est à la maison, dans la carte son. Le chant et la batterie, c'est à la salle de répète, parce qu'on fait pas un procès.
La batterie, tout le monde connaît. Bastos qui nous fait un super mastering.
[Bastien (basse)]
C'est des reliquats, on en parlait juste avant l'interview, de l'IUT. Ça fait maintenant 14 ans ?
[Jérémy (MSM)]
On était jeunes et innocents à l'époque.
[Bastien (basse)]
Oui, toujours innocents pour ma part. On a fait des cours de tout et de rien, de beaucoup de choses, c'était tout très intéressant, notamment du mixage, et c'est resté. Ça m'a toujours plu.
Je parlais de mon deuxième groupe qui m'a remis dessus en 2018-2019. Comme dit Adri, c'est de l'autoprod, c'est fait avec les moyens du bord. Actuellement, on n'a pas, par exemple, de la multi-piste pour faire la batterie.
Du coup, c'est du mixage directement sur la table, puis c'est enregistré en monopiste derrière. On essaie de se débrouiller pour avoir un son pas trop cracra pour des maquettes. L'objectif, ce serait plus tard de faire potentiellement des maquettes plus pro et tout, mais là, ça nous sert,
déjà, on espère vous faire plaisir pour entrecouper dans l'interview les trois morceaux. Ça nous servira aussi pour nous à trouver des dates potentiellement. Un truc toujours plus propre qu'enregistrer au téléphone en répète avec les pains qui vont avec.
On essaie de faire au mieux.
[Adrien (chanteur)]
Du coup, vous disiez que vous enregistrez dans le local de répète. Comment ça se passe la création chez vous ? Il y a un jam, il y a quelqu'un qui fait d'abord le chant, puis après c'est la musique, l'inverse, un peu dans tous les sens.
[Olivier (batterie)]
Il y a peut-être un jam de la part d'Adri ou de Bastos. En fait, tout de suite, ça suit, Loïs pose quelque chose là-dessus. Ça m'évoque une idée.
Ils apportent des riffs, des mélodies et je dirais que j'apporte peut-être un peu plus de la structure. Là, tu as un truc bien gras, un truc qui creuse bien. On essaie de le faire tourner un peu plus, 4 mesures de plus.
On teste en fait. Ce qu'il y a de génial chez Oozer, c'est que tout le monde a sa place. Tout le monde amène des idées.
En fait, ça se fait quasiment tout seul. Des fois, on fait un jam de 10 minutes et on a créé pratiquement la moitié du morceau. L'idée, elle est bien là et on travaille beaucoup.
Mais c'est assez fluide.
[Adrien (chanteur)]
Après, il n'y a pas vraiment de process de création dans le groupe. On va dire que tout le monde amène son truc et c'est super important pour moi en tout cas parce qu'on apporte quelque chose de très intéressant musicalement dans le groupe.
Il y a des groupes où il n'y avait qu'une personne qui composait. Au bout d'une dizaine de morceaux, j'ai l'impression que ces groupes y calaient. La personne n'y arrivait plus.
C'est bien qu'on puisse amener quelque chose de complémentaire.
[Loïs (guitare)]
En fait, c'est très organique. Ça se fait simplement. En termes d'impro, on a l'avantage.
C'est notre premier groupe ensemble, mais ce n'est pas de nos premiers groupes. Du coup, on est habitués à jouer ensemble, on est habitués à jouer en groupe, à se regarder. C'est un truc qui est hyper important.
J'ai joué pendant très longtemps avec les mêmes personnes en me disant que je n'arriverais pas à trouver mieux. C'est des potes qui sont partis. Rien ne s'est concrétisé, mais on s'entend toujours très bien musicalement.
C'est compliqué de trouver des gens avec qui ça matche facilement. Ça va vite. Les structures des morceaux, ça va très vite.
On a lancé un jam la dernière fois. On a créé un morceau assez rapidement. Pour l'instant, on laisse reposer un peu.
Je ne suis pas très fan d'écrire avant ou d'arriver avec des trucs un peu préconçus.
Ça peut arriver d'arriver avec un riff. Du coup, je trouve ça cool de le construire ensemble parce qu'on s'apporte. Après, il y a un truc dont tu n'as pas parlé, mais les paroles.
[Adrien (chanteur)]
Pour les paroles, c'est un truc un peu spécial. Comme c'est moi qui chante, j'ai besoin de chanter des trucs qui sont importants pour moi, qui font partie de ce que je vis et de ce que j'ai vécu. Pour moi, c'est important d'avoir sa propre parole en tant que chanteur.
Si tu chantes des trucs que les autres ont écrits, parfois tu chantes des trucs qui ne te tiennent pas à cœur. Du coup, tu vas moins bien les chanter.
[Jérémy (MSM)]
Des trucs qui sonnent faux, intérieurement.
[Adrien (chanteur)]
Exactement. Ça ne va pas être forcément un message que j'ai envie de dire. Pour moi, un bon chanteur, c'est un gars qui va raconter.
Si c'est l'histoire de quelqu'un d'autre, on ne pourra jamais vraiment bien s'y conformer. Pour les paroles, effectivement, je me colle un peu le boulot, mais c'est un plaisir.
[Bastien (basse)]
Sur la composition, j'avais un petit peu vécu le côté où il n'y a qu'une seule personne qui écrit, qui est vraiment la personne motrice du projet, mais derrière, il n'y a pas vraiment de libre cours à étinceller un peu de chacun, d'apporter quelque chose qui lui tient à cœur.
C'est là où on retrouve dans les différents morceaux, pas que du stoner, mais aussi un peu de post-rock, sur d'autres morceaux où il y a du bourrin dedans, mais il y a aussi plus ce côté post-rock où il y aura des gros breaks, il y aura du gras, etc. J'ai un autre pote en ce moment qui est en train de monter son groupe, qui, eux, pour le coup, c'est un autre processus créatif qu'est on écrit, on prend le temps d'écrire, on prend le temps vraiment de faire les trucs au poil, etc. C'est dans un autre style qu'est le thrash, donc c'est encore un petit peu différent.
Il y a sans doute des technicités différentes à être un peu plus calées. J'adore, ça fait un an, on a un set de sept morceaux, huit sous le coude, on a fait des concerts, ça envoie super bien, ça sonne, on est mal placés parce que c'est nous-mêmes qui les écrivons, donc c'est difficile de dire si ça sonne ou pas, mais les retours qu'on a pendant les concerts, après les concerts, c'est vraiment cool, on est vraiment content, et c'est pas simplement pour faire bien. Après le concert, c'était trop cool, c'était sympa, non, il y a vraiment un vrai retour, vraiment bon, positif de la part de ceux qui étaient là.
[Jérémy (MSM)]
Tu parlais tout à l'heure des concerts, Bastien, vous avez déjà eu l'occasion de jouer, quels sont les souvenirs que vous en gardez ?
[Bastien (basse)]
Le tout premier concert, parce qu'en plus pour moi c'était mon tout premier concert aussi, qui était pour un tremplin, un deuxième tremplin à Saint-Etienne, qui s'est super bien passé. Pour une première date, je pense qu'on ne pouvait pas, moi personnellement je ne pourrais pas rêver mieux, c'était au fin fond d'un bar, dans une petite salle, mais il y avait du monde, les gens bougeaient, ça aimait ce qu'on faisait, la moitié c'était des potes, mais il y avait quand même des gens qu'on ne connaissait pas qui étaient là et qui ont bien kiffé.
Vraiment on passait un super moment à ce moment-là. Après on a fait deux ou trois autres dates, on a fait un autre tremplin, on était dans une grande salle avec un vrai setup, des vraies équipes, ingé son, lumière, ça faisait vraiment grosse scène. Là c'était super cool parce que c'est beaucoup aussi où nous on apprend, enfin moi j'apprends, c'est quoi en fait faire de la scène et des grosses scènes, et pas simplement dans les bars.
Du coup j'ai fait un bar et une grosse scène finalement, j'ai eu les deux extrêmes, et après des bons souvenirs, on a fait une autre salle associative, on est retourné dans le premier bar pour la finale du tremplin, en extérieur, où là j'ai un très bon souvenir, les restaurateurs à côté ont adoré notre set.
[Olivier (batterie)]
Ça c'est un super souvenir que j'ai en concert, on a joué dehors, c'était la première fois où on jouait dehors, dans une rue à Sainté, et ça c'était super cool. Il y a eu l'apparition d'une personne au milieu de la scène qui n'était pas d'accord avec ce qu'on faisait, mais on en a un bon souvenir, j'espère qu'elle aussi.
[Jérémy (MSM)]
Du genre quoi pas d'accord avec ce que vous faisiez ?
[Olivier (batterie)]
Trop de bruit. Pourtant on était sages, on jouait pas très fort pour une fois. Sinon les autres concerts, des super concerts pour moi.
Il y a des moments un peu rock'n'roll, parce qu'on se dit par exemple on fait l'intro courte, et on fait l'intro longue ou vice versa, donc des fois on fait un peu d'impro sur scène, mais ça passe. Il y a des cordes qui pètent. Ce qui me manque c'est d'avoir un peu plus de monde, et que ça bouge dans le pit.
Je pense que ça, ça viendra. En tout cas, 6 concerts, 6 super souvenirs. Vraiment génial.
[Loïs (guitare)]
Oui en fait, ça s'est enchaîné assez vite. On a commencé à démarcher en avril ? Non un peu avant ?
En fait ça s'est tout enchaîné. Entre mai et juin, on a fait 6 concerts. Des concerts qui se sont enchaînés.
Les 2 premières scènes qu'on a faites, c'était à 2 jours d'intervalle. Donc un petit bar effectivement, et une grosse scène à Suril-Cantal.
Il y a plein de petits souvenirs et plein de trucs, mais c'est cet enchaînement là où ça allait vraiment super vite. Les retours des gens aussi, ça fait un an qu'on bosse de notre côté, mais une chose qu'on s'est dit aussi dès le début, c'est qu'on ne se prend pas la tête. Le groupe ça marche tant mieux, ça marche pas, c'est pas grave.
C'est pas le cœur de nos vies. C'est cool, et pour moi c'est hyper important de pouvoir le prendre à la cool. On ne se prend pas la tête, on fait ce qu'on a envie, on fait ce qu'on aime.
Et avoir les retours des gens qui viennent te dire « Ouais, vous avez fait un super son, c'était très chouette, c'était vraiment cool ce que vous avez fait. » Je pense que le Stoner, on a du bol, c'est que c'est du métal plus accessible pour le grand monde. Et du coup ça amène des gens qui n'écoutent pas du tout du métal à la base.
Et moi quand je leur dis j'ai un groupe de métal, le premier réflexe des gens qui n'en écoutent pas c'est « Ah d'accord, je verrai si je viens. » Et après je leur fais écouter et ils me disent « Ah mais non, c'est pas du métal ce que tu fais. » Ça fait un petit peu con quand même.
Mais les retours des gens en fait, le fait de se faire enchaîner super vite et les retours des gens qui ont été très vite positifs et pas que la famille et nos potes, d'autres groupes, des musiciens aussi, nous font des retours cools donc c'est toujours appréciable.
[Adrien (chanteur)]
Ce n'est pas le souvenir de tous ces concerts, c'est surtout la manière dont on a été reçus en tant que musiciens. Alors ça c'est vraiment un truc cool. J'avais vraiment l'impression d'être bien reçu à chaque fois.
Alors bon, je suis moins bien que d'autres mais à chaque fois les gens étaient là, ils étaient cools. On a été bien reçus à chaque fois et pour moi c'est super important, comme ça je me sens à l'aise et ça me permet de bien faire bouger la tête des gens. C'est ce qu'il faut.
[Jérémy (MSM)]
Et du coup vous avez pour des prochaines dates ou pas encore ?
[Bastien (basse)]
Là actuellement on n'a rien de calé mais on a un joli Google Sheet avec plein de dates et de contacts. Il ne faut surtout pas qu'il fuit celui-là.
[Adrien (chanteur)]
En fait on a une date. En juillet 2026. Déjà un an avant qu'il y ait une date en juillet 2026 pour un festival.
Je ne suis pas sûr qu'on puisse encore donner la date exacte. En tout cas c'est le Volcanic Fest, c'est le deuxième tremplin. On a remporté le deuxième tremplin et donc on a gagné notre place pour le premier soir du Volcanic.
[Bastien (basse)]
On va faire l'ouverture.
[Jérémy (MSM)]
Et qui est où du coup ce festival ?
[Bastien (basse)]
Il est du côté de Saint-Étienne, du côté d'Andrézieux Bouteillon.
[Jérémy (MSM)]
On va parler un peu plus de fun et de perso. S'il y avait une reprise totalement improbable dans votre style, qu'est-ce que vous feriez ? N'importe quel style de musique. Une reprise que vous aimeriez bien faire dans votre style ?
Et oui, question piège !
[Loïs (guitare)]
Je pense que c'est complètement impossible. Mais j'ai un rêve depuis très longtemps de reprendre 99 Luftballons. Juste cette chanson.
[Olivier (batterie)]
Je suis déjà d'accord avec toi.
[Loïs (guitare)]
Cette chanson me fait beaucoup rire. De manière générale.
J'ai très envie de reprendre cette chanson. Stoner ou pas, c'est pas grave.
[Adrien (chanteur)]
Je reprendrais bien un truc de Renaud. Baston, je ne sais pas.
[Jérémy (MSM)]
Connard de virus, non ?
[Adrien (chanteur)]
Tu sais quoi ? Toujours debout.
[Olivier (batterie)]
Pour moi, ça serait Irish Rover des Dubliners.
[Bastien (basse)]
Je ne sais pas. Je te dirais du Britney Spears. Un petit Baby One More Time. Désolé, pas très original.
[Jérémy (MSM)]
Restons dans les choses inavouables. Un plaisir coupable niveau musical ?
[Bastien (basse)]
Oui.
[Jérémy (MSM)]
Il est direct. « J'attendais que ça. »
[Bastien (basse)]
J'aime beaucoup Yel. Je n'ai plus le nom ni le titre en tête.
[Jérémy (MSM)]
Je veux te voir nu ?
[Bastien (basse)]
Non, pas celle-là. C'est un album tout bleu. C'est Complètement fou.
Il y a un titre dedans qui est « Dire qu'on va tous mourir ».
[Olivier (batterie)]
Je n'en ai pas vraiment. Peut-être un petit titre de Katy Perry. Les rythmiques et le chant vont bien ensemble.
Je me fais plaisir à ce moment-là.
[Loïs (guitare)]
Oui, j'en ai plein. Mais ce n'est pas inavouable.
En fait, Katy Perry à fond. Un des derniers trucs... Il y a un groupe que j'aime bien.
Il n'est pas très connu. Il s'appelle The 1975. Ça fait très...
C'est les BB Brunes qui ont réussi.
Mais il y a des riffs de guitare. Il y a des trucs qui sont hyper bien.
[Adrien (chanteur)]
Je pense que j'ai un truc pas mal inavouable. Surtout dans le métal.
J'aime bien écouter Jul.
[Bastien (basse)]
C'est mort. Ne vomis pas, Olivier.
[Jérémy (MSM)]
Je pense qu'il y aura un nouveau chanteur dans pas longtemps.
[Adrien (chanteur)]
Ils ne me croyaient pas. Ils ne m'ont jamais cru.
[Jérémy (MSM)]
Il y a toujours un moment où tu fais un coming out.
[Adrien (chanteur)]
Je suis sorti du placard. Des fois, j'écoute Jul. SCH aussi.
A propos de Jérémy
La photographie n'a plus de secret pour lui. Avec son index sur développé, il est capable de prendre tellement de photo en rafale qu'il doit changer de carte SD entre chaque morceau.