Sum 41 + Paerish @Paloma, Nîmes
Live Reports
31 Janvier 2017
La plèbe, pardon... Le public nîmois était en effervescence dans cette froide soirée du 24 janvier. Dans la salle dite de la Paloma, un mistral glacé nous gelait le sang dans une file d'attente qui nous paraissait interminable, nous forçant à nous resserrer entre nous pour garder un tant soit peu de chaleur. Mais ça on s'en bat les couilles mdr.
Non en vrai, le froid ça fait chier c'est sûr mais le jeu en valait bien la chandelle. Sum 41 se produisait ce soir, je ne pouvais évidemment pas laisser passer cette occasion de revoir encore une fois ce groupe qui a bercé mon adolescence (et de voir si les performances vocales de Deryck s'étaient améliorées, l'un des plus gros points faibles du groupe en live étant le chant, à une époque). En première partie ce sont les "presque parisiens" de Paerish qui ont ouvert la soirée. On aurait pu s'attendre à une première partie dans la même veine que la tête d'affiche avec du pop-punk sauce californienne mais il n'en fut rien, nous donnant un rock assez posé à la Placebo. Si la performance musicale était là, le chanteur nous sortait parfois quelques fausses notes, dommage.
Après une (étonnement) courte attente, vinrent nos amis d'outre-Atlantique, lançant les hostilités sur "A Murder of Crows" puis "Fake My Own Death". Et, retour en arrière, j'ai des frissons rien qu'en entendant l'intro de "Hell Song", agrémentée de petits confettis tombant du ciel, direction la fosse grouillante, où tout est très bon enfant malgré les princesses des premiers rangs qui n'ont pas encore compris qu'à un concert de ce genre, si on veut pas se faire bousculer, on va sur les côtés ou derrière. Les titres s'enchaînent, alternant ceux issus du dernier album et les grands classiques. On remarque d'ailleurs que le chanteur s'est nettement amélioré ! Le groupe communique énormément avec le public, nous donne tantôt quelques gros riffs thrash en guise d'introduction, tantôt quelques séquences émotions avec "War", quand Deryck nous dit qu'il l'a écrite par expérience personnelle, "With Me", chantée depuis la console de mixage à l'arrière de la salle... Après un solo de batterie monstrueux de Franck Zummo, ils nous rappellent qu'on est dans un concert de (pop-)punk-rock et nous sortent un quatuor gagnant: "No reason", une reprise très musclée de "We Will Rock You", "Still Waiting" et la sacro-sainte "In Too Deep".
Premier rappel, un roadie ramène un piano sur scène pour une nouvelle séquence émotion avec une partie de "Reason to Believe" et "Pieces", pendant laquelle le reste du groupe va le rejoindre. le temps de sécher les larmes des quelques nostalgiques qui ont vécu un petit chagrin d'amour ou autre à cette époque, (oui, voir un gros nounours chevelu et barbu voisin verser une larmichette, ça casse de suite le mythe), la fosse se retourne encore une fois pour "Welcome to Hell" et "Fat lip". Fin du concert, le groupe nous salue et rejoint les loges, nous laissant abasourdis par la claque qu'on vient de prendre. Je commence à rejoindre la sortie quand... Ah non, c'était pas terminé en fait. le groupe revient sapé comme (jamais) des glameux pour nous interpréter "Pain for Pleasure". Cette fois c'est sûr, c'est bien la fin du concert. 2 heures de pur bonheur, de nostalgie qui donne envie de redevenir un ado et remonter sur son skate (ou son BMX). 2 heures de pogo et de slam et de Doc Martens surprise dans la tronche. Une chose à dire, si vous hésitez à y aller, faites vous plaisir vous ne le regretterez certainement pas (et putain, j'suis même pas payé pour dire ça !) .