Chronique Ahab - The Coral Tombs
13 janvier 2023. L’année commence à peine, et déjà un de mes groupes favoris sort un nouvel album. Je me vois contraint de vous submerger dans leur musique. Le verbe est bien choisi, car aujourd’hui, nous plongeons dans le cœur de ce qui me passionne le plus : la mer. Nous voici donc en compagnie du seul et unique groupe de Nautical Funeral Doom, Ahab. Le quatuor allemand nous propose enfin son cinquième album, bien longtemps après leur précédent effort, The Boats of the Glen Carrig, sorti en 2015. Comme le veut la tradition, on reste en mer pour ce nouvel opus. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas Ahab, le groupe a toujours fait le choix d’adapter des œuvres de littérature marine, en commençant en 2006 avec The Call of the Wretched Sea, une adaptation de mon bouquin préféré : Moby-Dick. Ils ont par la suite bossé sur plusieurs autres œuvres classiques dans le genre, je vous laisse découvrir ça par vous-même, histoire de ne pas trop digresser. Mais voilà, tout ceci compte pour moi, non pas simplement par rapport à mon obsession pour l’océan, mais aussi parce que concrètement, j’ai beaucoup travaillé sur leur discographie et sur d’autres groupes qui partent dans des délires maritimes à la fac, et je n’aurais pas eu mon actuel travail sans eux.
Ahab, pour leur nouvel album, s’engouffrent, comme ils l’ont fait des années auparavant avec Moby-Dick, dans l’un des textes fondateurs de mon enfance, mon roman français préféré, 20000 Lieues sous les mers, de Jules Verne, paru en 1869. Et ainsi commence The Coral Tombs. 7 morceaux de musique lente au plus profond des mers, en compagnie du Professeur Pierre Arronax et du Capitaine Nemo. Exactement 1 heure et 6 minutes pour voyager dans les pages de cette œuvre majeure de la littérature française, en compagnie de musiciens d’exception.
Voici la liste des morceaux, sur lesquels nous reviendrons plus tard :
Prof Arronax’ Descent into the Vast Oceans (Feat. Chris Dark from Ultha)
Colossus of the Liquid Graves
Mobilis in Mobili
The Sea as a Desert
A Coral Tomb
Aegri Somnia
The Maelstrom (Feat. Greg Chandler from Esoteric)
Avant toute chose, comme à l’accoutumée, observons la pochette de l’album, réalisée encore une fois par Sebastian Jerke.
Evidemment, elle est magnifique. Elle fourmille de détails, de coraux, d’animaux marins en tout genre, qui soulignent l’aspect scientifique de l’œuvre, où Jules Verne, et son personnage, Pierre Arronax, décrivent de nombreuses espèces et de nombreux éléments de la mer environnante. On y voit différents symboles importants du livre, tels le calamar géant en haut à gauche, ou l’énorme Nautilus, le sous-marin du Capitaine Nemo, dont le design fait écho à la représentation de ce dernier dans le film de 1954 qui adapte le roman, un des vieux longs-métrages live-action de Disney. Au centre, couleur cuivre, un énorme scaphandrier derrière lequel se tient un poulpe géant (qui lui me rappelle le film de 1916), comme s’ils ne faisaient qu’un, crache l’équipage du Nautilus sur le plancher océanique. J’en viens donc au dernier symbole important présent sur la pochette : les coraux en forme de croix, sous lesquels on observe des monticules de terre. Ce sont bien, comme le titre de l’album le laisse entendre, des tombes. Notre cohorte de marins de cuivre forme une procession pour emmener un de leurs camarades vers son éternel repos, menés par deux raies et quelques autres petits poissons. Cela explique le choix des couleurs de la pochette. Hormis ces éléments centraux couleur cuivre, tout est de gris, de noir et de blanc. Très simplement, c’est un enterrement.
Ce n’est pas là par hasard, car c’est une référence directe au chapitre final de la première partie du roman (qui était paru initialement en deux volumes) : Chapitre 24 : Le Royaume du Corail. Il s’y passe ce que vous voyez sur la pochette. Le Capitaine Nemo emmène le Professeur dans un lieu dont il a le secret. Très vite, il comprend que c’est là que le Capitaine enterre les siens. Je vous laisse également une des illustrations d’Alphonse de Neuville et Edouard Riou, tirée de ce chapitre pour que vous fassiez le lien avec la pochette. On y découvre encore une fois un des traits de personnalité les plus importants du capitaine, par ces mots :
Nemo : « C’est là notre paisible cimetière, à quelques centaines de pieds au-dessous de la surface des flots ! »
Arronax : « Vos morts y dorment, du moins, tranquilles, capitaine, hors de l’atteinte des requins ! »
Nemo : « Oui, monsieur, répondit gravement le capitaine Nemo, des requins et des hommes ! »
Nemo est un personnage auquel je m’identifie beaucoup. Pour citer une excellente de ses interventions du film de 1954 : « The sea is everything, an immense reservoir of nature where I roam at will. Think of it. On the surface, there is hunger and fear. Men still exercise unjust laws. They fight, tear one another to pieces. A mere few feet beneath the waves, their reign ceases, their evil drowns. Here on the ocean floor is the only independence. Here I am free. » Il faut retenir qu’avant de s’échapper dans le Nautilus, Nemo était esclave, et travaillait dans des mines qui exploitaient des rebelles pour miner des produits qui devaient satisfaire l’effort de guerre et fabriquer des explosifs. C’est en mer qu’il a trouvé refuge, loin des hommes qui l’ont tant fait souffrir. Bref, vous vous doutez bien que je m’attache beaucoup à un personnage qui préfère les poissons aux humains. Ceci étant dit, je pense qu’il est temps de parler des morceaux. Je vous invite à écouter l’album en même temps, aussi à regarder les clips des singles, car j’en parlerai en temps voulu. Je vous mettrai les liens évidemment.
Prof Arronax’ Descent into the Vast Oceans
Premier single paru, première grosse baffe. Sur la première minute du morceau, le groupe nous prend par surprise en tapant très fort. Mode Black Metal activé, avec blast beats et Chris Dark, chanteur d’Ultha, en guest. Si je n’avais pas déjà été assis en écoutant le morceau pour la première fois, j’en serais tombé. Toute cette violence vient illustrer un moment important du début du roman. La rencontre entre l’Abraham Lincoln, le navire sur lequel Professeur Arronax navigue initialement, et le Nautilus, dans les chapitres 6 et 7, « A toute Vapeur » et « Une Baleine d’Espèce Inconnue ». Enfin, à ce moment-là, ils ne savent pas ce que c’est. Notre scientifique partait en expédition pour découvrir quel était cet énorme monstre dont les journaux parlaient, et qui avait déjà coulé plusieurs embarcations. Certains pensaient à un immense narval. Quelle erreur. Le morceau entame avec “BREAAAAAAAATHE”, suivi de « My mouth, fills with water », car le professeur et ses camarades sont projetés par-dessus bord, et manquent de se noyer. Le monstre qui les anéantit est décrit ainsi : « Iron tidal wave », un raz-de-marée de fer, le prof voit « a glimpse of a black mass. It disappears, in the East. I’ve seen the antediluvian beast. » Il ne sait pas ce qu’il a vu, mais il est là, et il sait que c’est le monstre qu’ils recherchaient.
Le reste du morceau, qui fait tout de même plus de 8 minutes, est beaucoup plus calme, façon Doom atmosphérique, sans chant saturé, avec de nombreuses lignes mélodiques mystérieuses qui nous plongent dans la faune marine. C’est là que je vous invite à regarder le clip associé à ce morceau, qui est un mash-up de nombreuses vidéos d’animaux marins. Si le morceau avait démarré avec force et ferveur, c’est le calme et le merveilleux qui nous vient ensuite, et qui souligne ce qu’est le professeur : un scientifique extrêmement curieux, avide de découvertes, qui veut tout savoir sur ces créatures qui vivent dans les profondeurs « What marvellous beings inhabit these strata. What life forms do dwell in these depths. Alas how I longed to marvel at these creatures. » Si vous vous demandez ce qui se passe couramment dans ma tête, c’est exactement ça. Ce n’est pas une surprise non plus de voir tout ça quand on pense que Chris Hector, guitariste et fondateur du groupe, qui a lui-même monté cette vidéo, voulait devenir biologiste marin quand il était jeune (comme quelqu’un d’autre qui vous écrit ces lignes, tiens). Le morceau nous introduit aussi Nemo, en référence à ce que je vous disais plus haut : c’est un personnage qui a été aliéné par les autres humains, et qui s’est enfui en mer pour leur échapper. Comme il le dit dans les paroles : « Civlized people abandoned me. Alas I’m not, I am not to blame. I bow alone to Mother Sea, and Evil is my name. » Mon héros. Le morceau finit sur un solo mélodique, qui nous rappelle des vagues qui viennent gentiment s’abattre sur nous et nous asperger d’iode, entre espoir et mélancolie.
Colossus of the Liquid Graves
Un morceau plus court à l’échelle du groupe, un peu plus de 6 minutes, qui nous envoie d’office une riff mystérieux qui laisse transparaître entre les cris de Daniel Droste (guitare/chant) le monstre dont il est question. C’est du Ahab tout craché, avec un tempo plus Doom/Death que Funeral Doom (comprendre : c’est lent, mais ça aurait pu l’être plus).
On fait ici mention de l’événement le plus iconique du roman, la rencontre avec le calmar géant, mais surtout, le combat que l’équipage dut mener contre ce dernier. « C’était un calmar de dimensions colossales, ayant huit mètres de longueur. Il marchait à reculons avec une extrême vélocité dans la direction du Nautilus. » Tout est dans le chapitre 18 de la partie 2 du bouquin « Les Poulpes » (bien que s’appelant ainsi, le chapitre traite plus largement de céphalopodes). Encore une fois, je vous invite à regarder le clip associé au morceau, qui est une très belle vidéo en stop-motion, qui rappelle le style de Henry Selick (Coraline, Wendell & Wild). Elle reprend très bien le combat contre la bête.
Mobilis in Mobili
La référence est facile : c’est le titre du chapitre 8 de la partie 1 du livre. Le début du morceau nous laisse dans l’inconnu, puis une lourdeur extrême nous accable à grands coups de double pédale, c’est la noirceur totale de l’expérience du Nautilus. En effet, dans ce chapitre, le Professeur et ses deux compères, Conseil et Ned Land, sont enfermés dans une cale sombre dans laquelle ils ne voient rien. Au départ, le contact avec leurs ravisseurs est inexistant, et ils voguent seuls dans les ténèbres. Lorsque leurs geôliers se manifestent, ils restent d’un mutisme profond, aucune interaction n’est vraiment entamée. Nos personnages reçoivent des vêtements et de la nourriture, et c’est là qu’apparaît, sur l’argenterie qui leur est proposée, ce qui en réalité est la devise du navire, Mobilis in Mobili, « mobile dans l’élément mobile », comme le traduit aussitôt le Professeur. La devise est suivie de la lettre N majuscule, qu’il estime être, à raison, « l’initiale de l’énigmatique personnage qui commandait au fond des mers », le Capitaine Nemo !
Les paroles de la chanson vont plus loin que les suppositions du Professeur. Il y énonce le fait que les profondeurs sont son refuge et sa protection, pour lui et ses confrères opprimés ; c’est également un manifeste de la position du personnage vis-à-vis de ceux qui l’ont auparavant détruit :
“I am the judge! / I am the law! / And there is the oppressor! / Free them drudges! / venge their flaws! / I swear. I’ll grant them no confessor.”
Pas de pitié contre les tyrans.
The Sea as a Desert
Ne vous fiez pas à ce titre, il faut bien lire le texte qui va avec pour le comprendre. Toutefois, je vais le prendre d’abord au sens littéral car il apporte musicalement quelque chose d’assez inattendu, compte tenu de la nature « humide » de l’eau (oui, vous me pardonnerez cette phrase stupide). Le désert, de sable, chaud, n’est pas un univers inconnu dans nos genres musicaux favoris. Même, on associe souvent le Stoner à son parent proche le Desert Rock, qui exploite très naturellement ces étendues brûlantes et arides dans ses visuels et sa musique. Et bien, sachez que vous avez affaire ici à un morceau de Funeral Doom ambiance Desert Rock, ce qui était inattendu, mais tout à fait bienvenu ! Le morceau commence avec le fuzz presque psychédélique qu’on connaît bien dans le genre, et nous amène ensuite raisonnablement ce que nous attendons, du gras et du lourd, du Doom et des cris.
Si le groupe fait bien de s’aventurer là-dedans, pour suivre cette terminologie qui est dans le titre, ce n’est bien entendu pas de ce genre de désert dont il est question. C’est en réalité tout le contraire. Le texte du morceau nous provient du chapitre 10, « L’Homme des Eaux », où, à la fin, Nemo nous décrit la mer comme un vaste désert, certes, car elle couvre 70% de la terre et se présente comme une étendue vide, pourrait-on le croire. « C’est l’immense désert où l’homme n'est jamais seul ». En effet, il y a de la vie partout, constamment, elle est rayonnante, florissante. Et c’est bien ce que nous dit le Capitaine : « il sent frémir la vie à ses côtés, la mer n'est que le véhicule d’une surnaturelle et prodigieuse existence ; elle n’est que mouvement et amour ; c’est l’infini vivant ». Nemo, mon héros. C’est dans ce désert qu’il est vraiment libre de la tyrannie des despotes, qui n’y ont pas leur place. Je vous invite à regarder le film de 1954, où cette scène est magistralement mise à l’écran. Nul doute qu’elle a aussi influencé l’album, sachant que Chris Hector est un gros fan de ce film.
A Coral Tomb
Voilà enfin le morceau qui donne son titre à l’album. J’ai déjà énoncé le contexte de celui-ci en parlant de la pochette, mais j’y reviens brièvement. Chapitre 24 : « Le Royaume du Corail ». C’est le moment central de l’œuvre, où le Capitaine fait descendre le Professeur et ses comparses dans un endroit spécial, les tombes de corail où il enterre ses hommes, le dernier refuge de ces opprimés, hors de portée des requins, mais surtout, hors de portée des hommes. Comme la pochette l’évoque, il y est question d’une procession funéraire, peut-être la chose la plus évidente conceptuellement pour un groupe de Funeral Doom, et pourtant, ça s’entend. Le morceau est plus lent que les autres, le chant commence en saturé, avec des growls très graves comme Daniel Droste en a le secret, enchaîne avec de parties claires, où les guitares, le plus souvent claires elles aussi, nous chantent en ces quelques mots le départ de l’un des chers camarades de Nemo :
“I hear the distant sighs / like notes of a funeral psalm. / The prayers for the dead, / just like a storm before the calm. / Funeral procession / at the bottom of the seas. / Kneel before the grave, / pay reverence. / our dead sleep quietly, at least. / rest, my friend, / guarded by zoophytes. / safe from shark and man”
A la fin du morceau seulement, au moment de la fermeture du cercueil, dirons-nous, les guitares saturent, et ça fait le Doom, mes amis, ça fait le Doom.
Ægri Somnia
C’est le titre du chapitre 23, celui qui précède « Le Royaume du Corail ». Morceau le plus long de l’album, un peu plus de 12 minutes, pour un chapitre qui lui est assez court, en plus ! C’est une expression latine que l’on traduit couramment par « Les rêves du malade », ou « les cauchemars ». Petite intro toute douce avant que ça commence à devenir écrasant. Quoi de mieux, pour des mauvais rêves, en même temps ? Toutefois, pour mettre en contexte, dans ce chapitre, il est question d’expériences et de mesures relatives à la salinité et la température de l’eau. Plus tard, une observation semble torturer le Capitaine, sans que le Professeur ne sache de quoi il s’agit. Il le retrouve alors froid, débordant de colère, comme « transfiguré ». Il ordonne qu’on les remette en cellule jusqu’à nouvel ordre, dans laquelle on leur sert un repas, très probablement imbibé de somnifères. Le Professeur tente d’y résister, mais se trouve épris de rêves hallucinatoires et d’un « sommeil morbide ».
The Maelstrom
Chapitre 22 (le dernier) du second tome : « Les Dernières Paroles du Capitaine Nemo ». Je me permets faire un bref détour par le chapitre 21 : « Une Hécatombe », car un terme en est repris dans les paroles, celui « d’archange de la haine », après la destruction d’un navire ennemi par le Nautilus. Je ne voudrais toutefois pas en finir avec Nemo en le montrant inhumain. Sa vengeance, on l’apprend ici en sous-entendu, est non seulement liée à son vécu d’esclave, mais aussi à celui de sa famille, car oui, il en avait une. Le Professeur l’observait : « Je me retournai vers le Capitaine Nemo. Ce terrible justicier, véritable archange de la haine, regardait toujours [le bateau couler]. Quand tout fut fini, le capitaine Nemo, se dirigeant vers la porte de sa chambre, l’ouvrit et entra. Je le suivis des yeux. Sur le panneau du fond, au-dessous des portraits de ses héros, je vis le portrait d’une femme jeune encore et de deux petits enfants. Le capitaine Nemo les regarda pendant quelques instants, leur tendit les bras, et, s’agenouillant, il fondit en sanglots. »
Ce moment laissa une forte impression de terreur au Professeur, toutefois, et après plusieurs jours de cavale sous-marine, son camarade Ned Land propose de s’enfuir. Mais au moment où les hommes s’embarquent sur leur canot, un cri se répète, annonciateur de la pire chose qu’un marin puisse connaître ! « Maesltrom ! Maesltrom ! » Un immense tourbillon les tourmentait. Le morceau est du Ahab de qualité supérieure comme on aime, du bon Doom, qui reprend, pour clôturer l’album, une partie du solo du premier morceau, et se termine sur les derniers mots du Capitaine : « Dieu tout puissant ! assez ! assez ! ». Le Nautilus sombre ensuite dans les profondeurs du Maelstrom, avec l’intervention glaçante de Greg Chandler, le chanteur d’Esoteric, un dieu parmi les vivants quand il s’agit de Funeral Doom, qui me donne des frissons intenses et l’envie de me rouler en boule et de crever, avec ses cris hauts et perçants “Descend! Descend the maelstrom, 'til bolts give way to mighty waves!”, qu’il répète deux fois, jusqu’à ce que mort s’ensuive. En réalité, personne ne sait ce qu’il est advenu du sous-marin, du Capitaine et de son équipage. Mais la légende de Nemo reste.
Voilà, ainsi s’achève cette chronique. Un des albums de l’année, ça va sans dire, c’est le Funeral Doom à la perfection, c’est un de mes bouquins préférés, que voulez-vous que je vous dise de plus ? C’est vraiment une réussite. Je vais prendre quelques lignes pour parler de l’objet, tout de même, en bon matérialiste que je suis. J’ai acheté la version collector du vinyle, sobrement appelée « Die Slow Edition », qui est un nom qui convient parfaitement ! On y retrouve des esquisses de la pochette, des commentaires sur le processus de création de l’album, un poster, un slipmat pour votre tourne-disque à l’effigie du maelstrom, et également un vinyle supplémentaire de la première démo du groupe, The Oath, sortie en 2004, introuvable depuis très longtemps, rééditée exclusivement ici. Pour les collectionneurs et fans comme moi, ça fait plaisir. Et avec des vinyles colorés, évidemment. Indéniablement un bel objet, qui en vaut la chandelle pour tous les nerds de 20000 Lieues sous les mers et de Moby-Dick.
Si maintenant vous souhaitez avoir un peu plus d'informations sur le groupe et l'album, je vous redirige vers l'interview que j'ai conduite avec Chris Hector à ce sujet il y a quelques semaines !
Bref, sur ce, comme le Capitaine Nemo, je m’en vais me réfugier dans les abysses. Prochain article, on devrait parler de Black Metal, quand même. Tenez-vous prêts.
Au revoir, à bientôt.
A propos de Hakim
Hakim, il ne faut pas le tenter. Tout est prétexte à pondre une chronique de 582 pages (Tome I seulement). De quoi vous briser la nuque en lâchant la version imprimée depuis une fenêtre. Un conseil : Levez les yeux !