Interview de Beyond The Styx au Ragnard Rock Festival
C’est sans complexes, avec une envie de casser les idéaux et une soif de prouver leur place au festival que Beyond The Styx répondaient à nos questions ainsi qu’à celles de notre ami de Metal In Franche-Comté.
Question classique, pouvez-vous présenter le groupe ?
Nous sommes Beyond The Styx nous venons de Tours et nous nous sommes formés en 2010. Nous sommes donc actifs depuis près de cinq ans, avec pas loin de 80 dates qui nous ont emmenées en France ainsi que quelques pays frontaliers comme la Hollande, la Suisse ou la Belgique. Nous sommes un groupe de metal hardcore crossover avec des influences très larges qui expliquent notre présence ce soir. Nous sommes le seul groupe de cette mouvance ici et c’est un vrai plaisir d’avoir pu être invités par l’organisation du Ragnard Rock.
Pourquoi avoir choisi le nom Beyond The Styx ?
Pourquoi ce nom ? On s’est pas mal creusé les méninges sur le nom du groupe et le premier nom qui est sorti est finalement resté. Je suis féru de mythologie depuis mes huit ans. Qu’elle soit Gréco-Romaine ou autre, je lisais des livres de long en large sur le sujet. Le Styx (le fleuve) correspond totalement à l’identité contrastée du groupe qui est scindée entre deux mondes : Tantôt des choses un peu plus progressives tantôt des choses plus « death » ou clairement plus virulents façon metal hardcore. Quoi de mieux que ce nom pour représenter notre musique contrastée et notre identité.
Vous avez un EP et enfin un premier album « Leviathanima » parlez-nous de sa création , son enregistrement…
Pour le premier album, on est pas parti en terrain inconnu. On est retourné enregistrer au Dome Studio, là où on avait enregistré notre EP. C’est un choix volontaire de notre part. On avait déjà travaillé avec eux. On s’était dit que c’était nous donner les meilleurs atouts pour pouvoir effectuer un premier album qui corresponde à ce que nous souhaitions faire, entourés de pros. Et vu que le groupe s’était ramifié avec l’arrivée de deux nouveaux membres, David à la guitare rythmique et Yoann à la basse, on a pensé que c’était bien de les mettre eux aussi dans les conditions pour passer un bon moment. Un enregistrement dure 21 jours. C’est purement volontaire, on veut tout effectuer d’une traite, ça permet au groupe de passer le meilleur moment possible. Pour certains le studio c’est stressant, nous on s’arrange pour que ça puisse rester un bon moment, même si c’est un moment de travail avant toute chose.
Ce premier album nous a ouvert quelques portes : On a signé récemment chez Klonosphère pour sa sortie, ce qui a été une agréable surprise je dirais. Nous cherchions à signer. Après on ne savait pas trop où même si on savait à quelles portes on allait frapper. Et le fait d’être reconnu en France en temps que français est un vrai « plus ».
L’album fait 10 chansons. On a épuré : On a enlevé 2 chansons qui auraient pu être retenues pour l’album. On fait le choix d’un album relativement comment dire... Avec un fil conducteur assez présent. D’ailleurs certaines chroniques ont relevé justement des fois peut être un brin de monotonie. Pour ma part je ne trouve pas, je pense que ce sont des gens qui ne sont jamais venu nous voir en live, sans prétention aucune.
L’album a été mixé aux Etats-Unis chez Jimmy King qui a par exemple réalisé 80% de la discographie de Between The Bury And Me, et qui a mixé d’autres grands noms comme For Today. C’était volontaire, c’est quelqu’un qui nous a paru très humain, simple et ça c’est important dans ce milieu-là. Il a été prêt à réviser les choses, très ouvert sur le groupe, sûre de son savoir-faire mais prêt à réviser les choses pour nous apporter l’identité audio que nous souhaitions.
Comment a été reçu l’album par le public ?
L’album a été très bien reçu dans l’ensemble. On a eu des chroniques en France je dirais relativement positives, même de la part de chroniqueurs plutôt sévères, ce qui est appréciable. Le style évolue en permanence on parlait du Styx tout à l’heure : On dira que les eaux de notre inspiration sont relativement tumultueuses et remuantes. On ne sait pas à quoi ressemblera notre second album. En tout cas ce premier album se voulait être un pont réel entre nos futures influences et celles du début. Il faut bien s’imaginer que depuis la création du groupe il y a 5 ans l’identité est sans cesse entrain d’être réévaluée, remise en question. Le live forge l’identité. Nous on souhaite réaliser la musique avant tout pour le live. Il y a des chroniques aussi qui nous l’ont bien rendu, qui se sont aperçues que le disque est de qualité mais qu’en live il y a un petit plus sans prétention qui a tout son sens. Les chroniques étrangères ont été plus sévères notamment tout ce qui vient d’Allemagne et d’Angleterre. Les pays Anglo-Saxons restent assez hermétiques à notre musique pour l’instant. On a hâte d’aller leur présenter tout ça en live. D’autres pays sont plus emballés comme les pays hispaniques alors qu’on chante en anglais.
C’est super intéressant de lire tout ça en tout cas, positif ou négatif. On en tire toujours quelque chose de bon. Voilà, on essaye de rester toujours positif et d’avancer même si on sait pertinemment qu’on ne pourra pas répondre à la demande de tout le monde, c’est pas ce qu’on cherche à faire. On cherche à rester authentiques avant toute chose et notre public nous suivra ou pas, ça fait parti de l’odyssée d’un groupe, ça fait parti de notre voyage.
On a des fans qui ont moins aimé lors de la première écoute de l’album et qui finalement en live nous on dit que ce qu’on fait est en fait totalement cohérent dans notre processus, donc ils ont acheté et soutenu notre album. Voilà donc pour les premiers retours, c’est tout frais l’album n’est sorti qu’en février.
Quel est l’avenir du groupe ? Vos projets par exemple
Alors là on vient de clôturer une tournée de plus de 20 dates. C’est un vrai plaisir de la terminer ici au Ragnard. Pour l’avenir nous aimerions bien sûr de nouvelles dates, de plus gros festivals, sachant qu’on cherche à grimper les marches une par une. On n'a pas envie d’être des arrivistes. Chaque chose se fera en son temps, on va prendre notre temps en tout cas pour proposer un spectacle authentique et de qualité en live, ce qui nous parait essentiel pour le public et pour nous aussi. Par la suite donc de nouvelles dates en France sûr, en Europe on espère, peut être un nouveau petit tour en Hollande, un passage en Belgique et en Suisse de nouveau ce serait pas mal. On reste assez axés sur la francophonie même si des fois des pays comme la Hollande répondent présents, c’est cool. On en a des putains de souvenirs. Et puis on va faire un nouvel album en 2017, on est déjà reparti sur la composition du second album même si c’est un peu trop frais pour pouvoir en parler.
Pour faire simple et concis l’avenir c’est défendre notre album et en pondre un nouveau.
Merci Beyond The Styx d’avoir accordé du temps pour cette interview