Haken - Vector

Haken - Vector

Chroniques 11 Janvier 2019
Bonjour à toi fan de Progressif ! S'il y a bien un groupe qui s'est démarqué ces dernières années dans cette scène, ce sont bien les anglais d'Haken. Certains fans les comparent même à Dream Theater, c'est dire ! Bref, découvrons sans plus tarder leur nouvel opus : Vector sorti le 26 octobre 2018 chez Inside out Music.

Vector est le cinquième album du groupe et le premier n'excédant pas les 45 minutes. Mais vous le verrez à travers cette chronique que ce n'était peut-être pas une mauvaise chose.


L'album commence donc par une intro de quelques minutes comme pour leur précédent opus Affinity. Clear est un titre quelque peu horrifique, avec son petit côté darkwave mais cela n’entravera pas notre envie de découvrir la suite notamment par sa fin épique. Et elle ne se fera pas prier. En effet, le morceau qui s’ensuit, The Good Doctor est tout sauf simpliste, bien qu’il soit dur d'imaginer Haken faire des titres "basiques"...

S'enchaîneront alors moult petites ambiances mais toujours avec des polyrythmies et des fioritures comme on a l'habitude d'en entendre chez les anglais.
Bizarrement cela ne m'avait pas plus charmé que ça lors de leurs précédents albums, surtout que Aquarius adoptait quelques parties chantées en growl, chant que je n'apprécie guère. The Mountain et Visions m’ont paru trop alambiqués à leur sortie et Affinity est, à mon goût, un peu trop long pour être réellement efficace. C'est donc avec un intérêt certain, mais quelque peu tardif, que je me suis plongé dans Vector. Car, même si je n'arrivais pas à accrocher à leurs précédents albums, je ne pouvais pas nier leurs talents de composition et mon amour pour certains de leurs titres.

Ce disque est d'ailleurs pour moi un des meilleurs de 2018 ! La durée des morceaux étant de 6 minutes en moyenne (avec comme valeurs extrêmes l'intro n'excédant pas les 2 minutes et le titre de 13 minutes Veil), il est d'autant plus efficace et plus direct.

On voyagera ainsi entre un morceau instrumental, Nil By Mouth avec un riff purement explosif, l'entêtant Cell Divides, inspiré du groupe Leprous, ou encore Veil, sonnant comme du Dream Theater. Et pour cause, ce dernier a été composé pendant la tournée Shattered Fortress, où la quasi-totalité du groupe accompagnée de Mike Portnoy et d’Eric Gillette, jouait 12 Step Suite. Ces 5 morceaux écrits par Portnoy marquent les 12 étapes des alcooliques anonymes et sont présents sur 5 albums différents de Dream Theater. On aura même le droit a quelques passages avec du saxophone comme dans la très hypnotisante Host.

Ensuite quoi de plus étonnant pour des fans des années 80 comme eux, que d'utiliser des samples de vieux jouets ou de batteries électroniques comme breaks ou comme sons d’ambiance. On sera donc surpris par le break de batterie de The Good Doctor, par les jouets de Nil By Mouth, ou par l'interlude de Puzzle Box. Leur insertion pourra paraître amusante au premier abord mais leur utilisation savante saura vous convaincre de leur juste place dans chacun des morceaux.


Haken nous délivre donc un album concis et diablement ravageur dont les lignes mélodiques et vocales sont toutes mémorables ! Dur de ne pas ressortir d'une de nos écoutes en en fredonnant quelques airs. L'album me sembla d'ailleurs plus inspiré que leurs précédents même s'il en est un peu moins subtil... Un très bon disque qui vous réserve quelques bons moments.

A propos de Gauvain

Jadis chroniqueur acharné, Gauvain préfère dorénavant occuper son temps libre à l'animation de lives hebdomadaires sur notre chaîne Twitch à la découverte de groupes intéressants. La légende raconte qu'on y passerait jamais de Metal... Il n'est cependant pas rare de le voir publier quelques articles à l'année quand l'envie lui prend.